Menu principal :
Joseph Bazinet (1799-1835)
Curé d’Urbanya
Bazinet Joseph (1798-1835)
Fils de Sébastien Bazinet (1777-1845) négociant cordier et de Grâce Pagès (1773-1854) et frère de Sébastien Bazinet (1842-1900) médecin, maire Républicain de Mosset de 1848 à 1851 et de 1867 à 1870 puis en 1875.
Il est décédé à Mosset à 37 ans.
Pension viagère (3E47/16 N°80 Folio 274 Escape le 22/04/1822)
Sébastien Bazinet propriétaires à Mosset désireux de précéder les intentions de Joseph Bazinet son fils actuellement dans le séminaire de la ville de Carcassonne pour être pourvu des ordres sacrés, de son bon gré, constitue en faveur de son fils une pension viagère de 150 F représentés par un capital de 3500 F pendant la vie durant de Joseph Bazinet. Sébastien Bazinet commencera de payer la première pension au moment où son fils a promu au sous diacrona et de la Anna venant pendant la vie de son fils. Cette pension sera payée annuellement pour cela Sébastien Bazinet et le père oblige tous les biens présents et avenirs et ils hypothèquent spécialement etc.
Aumônier
Le grand aumônier de France demande, le 05-12-1829, à l'évêque des renseignements sur l'abbé Bazinet, curé d'Urbanya, qui s'est porté volontaire pour servir en qualité d'aumônier du Régiment. (Bibliothèque diocésaine - Liasse Urbanya - Document 4)
Pétition du maire,
Le maire Fondecave et ses administrés adressent une lettre l'évêque, dans laquelle ils s'opposent au départ de l'abbé Bazinet le 15-02-1834.
" Nous avons appris que des personnes peu chrétiennes, étrangères à notre commune, vous ont indisposé à l'égard de l'abbé Bazinet. Ils ont voulu lui faire du mal parce qu'il ne leur a fait que du bien.
Nous avons mis tout en œuvre pour conserver notre légitime pasteur. Nous voulions même nous rendre en corps auprès de votre grandeur pour vous engager à le faire rester. Mais il s'y est vivement opposé. " Jamais, nous a-t-il dit, je ne l'accepterai. Désormais je veux vivre et mourir tranquille, loin de toute tracasserie. Du reste je suis très sensible aux sentiments de tendresse et d'amitié que vous me manifestez. Croyez que ce jour est le plus beau de ma vie puisqu'il me donne un gage assuré que j'ai rempli mes devoirs. Mais ma résolution est immuable, jamais plus je ne desservirai de paroisse. "
Néanmoins nous ne pouvons nous empêcher de vous dire que son départ nous arrachera les larmes et que jamais, dans notre paroisse, pasteur n'y jouira de tant de crédit et de tant d'autorité. " (Bibliothèque diocésaine - Liasse Urbanya - Document 5)
Lettre du maire d'Urbanya, Fondecave, à l'évêque, du 16/02/1834
" Indépendamment de ce que je vous ai dit conjointement avec mes administrés, dans ma lettre d'hier, relative à Monsieur Bazinet, je viens encore aujourd'hui et comme père de famille et comme autorité, vous supplier de le faire rester au milieu de nous.
Quelle que soit d'ailleurs la passion qu'il a de rentrer dans sa famille, il ne peut abandonner notre paroisse parce que la neige qui tombe encore lui ferme le passage et lui rend impossible le transport de ses meubles.
De plus la nouvelle du jour qui s'est échappée de chez Monsieur Roca, curé de Prades, est qu'un prêtre, ex curé de Ria, vient le remplacer. Si cela était, je vous conseille pour le bien de ce prêtre et le nôtre de révoquer cette nomination.
L'évasion nocturne de ce prêtre pour aller rejoindre une femme de mauvaises mœurs et que tout le monde connaît ici, ne prête guère en sa faveur et le rendrait méprisable aux yeux de mes administrés. En effet un procédé si gauche ne peut laisser aucun doute sur une chose que, séparée de certaines circonstances, avait pu paraître un problème aux moins clairvoyants. " (Bibliothèque diocésaine - Liasse Urbanya - Document 6)
Lettre de Monsieur Ferrié, vicaire à Mosset, à Monseigneur J. de Saunhac Belcastel, évêque, du 26-01-1838.
" Monsieur l'évêque,
L'abbé Bazinet, curé desservant d'Urbanya est mort en venant de dire la sainte messe. Comme il rentrait chez lui il se casse une jambe en faisant une chute et après 8 jours de maladie il est mort aujourd'hui le 26-01-1838.
Ce qu'il y a de triste encore, c'est qu'il n'a reçu aucun sacrement, personne n'ayant averti pour cela Monsieur le curé, ni moi.
On dit que Monsieur le curé de Campôme le confessait peu avant sa maladie.
Cette mort doit être un motif pour Monsieur le curé et moi de resserrer les nœuds de la charité vraiment fraternelle qui doit nous unir. Je n'ai nullement à me plaindre maintenant de Monsieur le curé et votre Grandeur doit être persuadée que je me fais et me ferai toujours un devoir essentiel de la prévenir dans tout ce que je connaîtrai lui être agréable. " (Bibliothèque diocésaine - Liasse Mosset - Document 11)
Acte de décès : L'acte de sépulture dressé par le vicaire Ferrié mentionne : "prêtre démissionnaire de Urbanya, sépulture ordonnée par les officiers de santé et le maire "
Déclarations de succession (114W129 N° 358)
Le 13/07/1835 est comparu Sébastien Bazinet propriétaire à Mosset agissant tant pour lui que pour Marie Grâce Pages, son épouse et Sébastien Bazinet son fils médecin à Mosset. Il a déclare que Joseph Bazinet, son fils, prêtre est décédé à Mosset le 26/01/1835 ab intestat et que la succession échue moitié au comparant et à son épouse et moitié à son frère, se compose des biens ci-après
Immeubles non affermés à Mosset
1 - une maison à la Carole et aussi de la "fargue" d'un revenu de 15 francs
2 - un champ "Al cill"
3 - un jardin
Soit un revenu total de 25 Francs formant un capital de 500 francs
Mobilier
Son mobilier suivant l'état est de 400 francs
Immobilier à Urbanya non affermé
Une pièce de terre acquise par le défunt suivant acte reçu à Prades le 20/05/1833 et d'un revenu de 955.65 francs partagée en 2 moities.