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Maurici Miquel MATHEU (1732-1812)
Le bourgeois de Mosset
Maurici Miquel Matheu (1732-1812) est le fils aîné de Domingo Matheu (1702-1770), pagès et de Maria Théréza Magdalena Oliver, âgée de 17 ans.
Il naît dans une des familles les plus bourgeoises de Mosset. Son grand père Galceran (1666-1720) a été batlle de Mosset de 1699 à 1708 et en 1719, au service de Joan Margarit d’Aguilar (1629-1701), le premier marquis d’Aguilar de Mosset puis de son épouse la baronne Raphaela de Negrell de Crouilles de Santa Pau (1640 ?-1719). Raphaela fut même marraine de deux enfants de Galceran Matheu (1666-1728), batlle de 1699 à 1719.
A la mort de son père le Mercredi 15 juillet 1767 à Mosset, à 38 ans il prend en charge les affaires de la famille.
Dans les actes il est qualifié de pagès, de négociant et même de bourgeois.
Son activité de négoce s’exerce dans le commerce du fer. Son nom est cité dans le compte de recettes et dépenses de la commune le 29/09/1793, comme fournisseur de fer pour fabriquer la porte de la fontaine (ADPO L 1405).
Il épouse Catherine Hyérome Bonaventure Castell de Rodés en Roussillon, l'enfant légitime de Bonaventure Castell, pagès et de Marie Alby, le Mardi 8 février 1774 à Rodés. Il est alors âgé de 41 ans. Elle a 27 ans.
L’Épigraphe 1732 au 10 Plaça de Dalt correspond à son année de naissance.
Le couple aura six enfants :
- Bonaventure Matheu né en novembre 1775.
Ce fils aîné, qui ne s’est pas marié, a poursuivit l’activité de négociant des forges. En 1796 il est commis avec son beau-frère Baptiste Corcinos à l’ancienne forge du marquis d’Aguilar, achetée comme bien national, par Julien Corcinos père de Baptiste. (ADPO L380).
En 1796 il est capitaine au Bataillon Auxiliaire du Département. Il porte toujours ce grade en 1799 (ADPO L338).
Le 16/02/1828 il injurie le maire Gaudérique Porteil (1779-1850) (ADPO 3U3057). Il est élu Capitaine de la garde nationale de Mosset en 1837.
- Dominique Matheu (1778-1839).
En 1789, il fait ses études dans un pensionnat de Perpignan. Maire adjoint en 1832, il s’oppose aux projets de de Massia qui veut trouver un compromis avec le Marquis d’Aguilar. Il épouse Marie la fille de Nicolas Laguerre défenseur du Marquis d’Aguilar.
- Jacques Joseph Simon Matheu né le Dimanche 9 janvier 1780 et qui meurt avant 31 ans.
- Thérèse Marguerite Marie Matheu née le Mardi 3 avril 1781 t qui meurt à 29 ans.
- Françoise Catherine Josèphe Matheu (1784-1850) ; qui se marie avec Baptiste (1774-1848) fils de Julien Corcinos.
- Marie Matheu née en 1787 qui se marie avec Michel Arrous (1785-1849) maire de Mosset de 1838 à 1849.
Veuf en 1787
Il a 54 ans lorsqu’il perd son épouse Catherine, âgée de 40 ans, le 20 juillet 1787. Elle laisse des enfants dont le plus âgé a 12 ans. Il ne se remariera pas.
Coopération avec Julien Corcinos
Il est lié aux Corcinos ave lesquels il a des relations privilégiées et durables.
Lors de la signature du bail afferme des biens du seigneur à Mosset en 1787, Julien Corcinos apporte sa caution. Réciproquement, la même année, Maurice Matheu se constitue caution dans le bail afferme à l'avantage de Julien Corcinos, concernant un bien à Brèzes, pour une durée de huit ans à compter du 1er mai 1788 jusqu'au 30 avril 1796.
Le bien appartient à l'abbaye de saint André de Jau, ordre de saint Benoît, et le preneur aura la faculté de se servir et d'user de la maison de ladite abbaye sise à Mosset. Le prix est de 820 livres par an. (ADPO 3E15/96 folios 196 Notaire Sauveur Jaume)
Caution de Julien Corcinos en 1787
Est fondé de procuration Monsieur Charles Jules René Ménard de Chouzy, prêtres du diocèse de Paris, chanoine d'honneur de l'église cathédrale de Bourges, vicaire général, à des commanditaires de l'abbaye de saint André de Jau, ordre de saint Benoît, diocèse de Perpignan, demeurant actuellement à Nîmes.
Fort de sa procuration par acte du 17 juillet 1784 chez Poncet et Raynaud notaires à Bourges.
Bail afferme à l'avantage de Julien Corcinos pages à Mosset. Concernant un bien à Brèzes d'une durée de huit ans à compter du 1er mai 1788 jusqu'au 30 avril 1796.
Le preneur aura la faculté de se servir et d'user de la maison de ladite abbaye sise à Mosset. Le prix en est de 820 livres par an.
Le sieur Maurice Matheu s'est constitué caution. (3E15/96 folios 196 Sauveur Jaume)
Fermier des dîmes en 1789
Maurice Matheu est aussi qualifié de « Fermier des dîmes du Marquis d'Aguilar en 1789 (ADPO 100EDP25).» Le bail signé avec le marquis d’Aguilar le 23 février 1787 quasi identique à celui signé par Joseph Escanye huit ans plis tôt.
Il a toujours cette fonction en 1793. En effet, le 19-11-1793, un procès verbal d’une affaire précise : "Julien Corcinos (1745-1820), assesseur, faisant la fonction de juge de paix, parce que le citoyen Maurice Matheu (1732-1812) s'est récusé comme fermier du terroir de Mosset. » Imposable en 1769,1772,1788. (Ruffiandis P80)
Membre du Conseil du district
Il est élu membre du Conseil du district le 5/09/1790.(ADPO L436)
Négociant
Cité dans le compte de recettes et dépenses du 29/09/1793, comme fournisseur de fer pour fabriquer la porte de la fontaine. Il reçoit 77 francs 5 sols en assignats. et 6 francs en numéraires pour le transport du charbon au martinet. (ADPO L 1405)
Conflits
Le 27/08/1790, acte du juge de Prades concernant le conflit entre Maurice Matheu et Pierre Ange Parès. (ADPO 11BP261)
Le 06/02/1790, acte du juge de Prades concernant le conflit entre Maurice Matheu, bourgeois, et Jean Pierre Salvagnach, voiturier. (ADPO 11BP261)
Le 06/02/1790, acte du juge de Prades concernant le conflit entre Maurice Matheu, bourgeois, et Jean Clausell dit "Jean Guillem", voiturier. (ADPO 11BP261)
La justice de Paix
Organisation judiciaire de 1790
Le 26/12/1790, dans une assemblée primaire qui s'est tenue à Mosset, qui a duré 4 jours, dans l'église paroissiale, en exécution du décret de l'assemblée nationale concernant l'organisation judiciaire du 16 août 1790, les citoyens actifs du canton ont élu le premier juge de paix du canton de Mosset, Maurice Matheu.
Ont ensuite été élus 4 notables assesseurs du juge par commune.
Pour Mosset ce sont : Martin Climens (1751-1828), Joseph Porteil (1752-1824), Jacques Ruffiandis (1748-1815) et Léon Vile.(1745-1821)
Pour Nohèdes : Sauveur Pairer, Jacques Malhol, Bernard Pairer et Vincent Serradeil.'<1736->1791)
Pour Urbanya, Joseph Grau , Baptiste Deixonne vieux, Joseph Deixone Pont et Baptiste Jean Fourcade.
Pour Campôme, Saget, Jean Saget, Silvestre Sarda (1752->1813) et Gaudérique Fabre.
Pour Conat Betllans, Pierre Ollo, (1729-1802), Joseph Serradeil et Paul Horte.
Pour Molitg, Pierre Salettes, Pierre Fabre, Ignace Pacuil (1744-1821) et Jean Mestres (1724->791). (ADPO LP1337)
Proche de Nicolas Laguerre de Campôme ; défenseur des d’Aguilar
Le Jeudi 8 novembre 1792 à Mosset, il est parrain au baptême de "Gaudérique" Laguerre neveu de celui qui va devenir le défenseur acharné des d’Aguilar : Nicolas Laguerre (1744-1811) de Campôme
Ce baptême marque la fin d’un régime. C’est en effet le dernier acte d’état civil enregistré à Mosset par l’administration catholique avant le transfert à la commune laïque : "L'an mille sept cent quatre vingt douze et le huitième jour du mois de novembre nous François Galiay prêtre vicaire de l'église paroissiale de saint Julien et de sainte Basilice de la ville de Mosset avons baptisé selon le rite de notre Sainte Mère l'Église romaine Maurice Dominique Gaudérique Laguerre né le jour d'hier fils légitime et naturel de Gaudérique Laguerre citoyen de Mosset et de Marie Alzeu son épouse. Ont été parrains Maurice Matheu citoyen de cette paroisse qui a signé avec nous et Anne Marie Laguerre et Carol de la paroisse de Molitg qui a déclaré ne savoir signer. En foy de quoy.
Matheu Maurice, Galiay pre et vic."
Juge de paix en 1793
An II de la république (19-11-1793), 9 heures du matin :
"Julien Corcinos (1745-1820), assesseur, faisant la fonction de juge de paix, parce que le citoyen Maurice Matheu (1732-1812) s'est récusé comme fermier du terroir de Mosset.
Sont comparu s les citoyens Gaudérique Daixone (<1764) et Bonaventure Castanyé (1761), cultivateurs d'Urbanya, lesquels nous ont dit se présenter devant nous pour réclamer 65 bêtes à laine qui leur furent saisies le 16 du courant mois, (dé) paissant dans le terroir de Mosset à la partie appelée "Sarradère", par Jean Sarda (1726) dit "Catinat", garde champêtre du dit terroir assisté d'un nombre de citoyens de Mosset, bestiaux sont au pouvoir de la municipalité. Ils nous ont dit en même temps qu'ils sont bien aise de retirer les dits bestiaux moyennant caution,
Ont également comparu devant nous les citoyens Martin Climens (1750-1828) et Maurice Cossey (1726->1803), officiers municipaux qui ont répondu qu’(ils sont prêts à faire remettre les bestiaux ci-dessus réclamés moyennant que les demandeurs présentent une caution solvable pour payer tous les frais de la saisie en question, dommages et amendes et tout ce à quoi ils peuvent être sujets conformément aux lois.
En conséquence les sus dits Bonaventure Castanyé et Gaudérique Daixone ont présenté pour caution Barthélémy Fourcade (<1771->1808), citoyen de Urbanya, lequel s'est obligé et oblige solidairement le dit Fourcade pour les autres et à payer tout ce qui sera de droit.
D'après la présentation de la caution ci-dessus, les susdits officiers municipaux l'ont acceptée de le croyant solvable et , à cet effet, ils ont ordonné au garde champêtre sus mentionné de délivrer aux réclamants les 65 bêtes à laine dont ils est question, et tout en suite les susdits demandeurs ont déclaré avoir reçu des mains du susdit garde champêtre le nombre des bêtes à laine sus mentionnées de tout quoi nous avons dressé le présent procès verbal pour servir et valoir. Lequel a été signé par le citoyen Martin Climens, officier municipal, Barthélémy Fourcade et les autres comparants ont déclaré ne savoir écrire, de ce en quoi lequel a été lu et publié en présence des parties.
Fait en notre demeure à Mosset les jours et heures ci dessus.
Signé Corcinos, Climens, Seguy greffier.
Enregistré à Prades le 06-11-1793. (ADPO 100EDT48)
Démission de Maurice Matheu, juge de paix, en 1794
Le 3 juin 1794 il démission et est remplacé par Joseph Porteil élu. (ADPO 100EDT34)
Opposé à la rréquisitions d'artisans en 1794
10 septembre 1794, les charpentiers, les menuisiers, les maçons, les tailleurs de pierre de la commune sont réquisitionnés. À Mosset sont concernés : François Estève (1767-1821), Gaudérique Laguerre (1754), Louis Oliver (1759-1832) menuisiers, Isidore Radondy (1753-1824), Isidore Soler (1748-1811) et Baptiste Palau (1769-1836), maçons.
Ils se rendront, sans délai, à Perpignan pour travailler à la fabrique des poudres et salpêtres.
Maurice Matheu, fermier des forges, se présente et expose qu'il lui faut deux ouvriers dont un menuisier et un maçonet un maçon pour réparer et rebâtir sa maison qui a été incendiée.
Ces artisans ne travaillent par en permanence de leur métier, ils ne sont pas très habiles, ils sont la plupart du temps occupés à la culture de la terre, la récolte n'est pas encore faite sur tout le territoire.(ADPO 100EDT35)
Répartiteur des impôts en 1797
Le 14 brumaire an VI (4 novembre 1797)
Galiay à Martin Climens et Maurice Matheu de Mosset
"L'administration municipale dans sa séance du 20 vendémiaire dernier vous a nommé jury d'équité pour la répartition des contributions personnelles et mobilières de l'an V. En conséquence vous êtes avertis que ledit jury s'assemblera le 16 brumaire dans le lieu des séances de ladite administration et vous êtes invités à vous y rendre pour ne pas encourir les peines portées par la loi." (ADPO Lp1334)
Homme d’église
Administration de l'église
1 - Réunion
Réunion des administrateurs de l'église se sont assemblés le 5 nivôse de l'an 10, pour recevoir les comptes des marguilliers de la dite église.
En conséquence se sont présentés les marguillers dont les noms suivent :
Isidore Corcinos, François Bruzi, François Vila marguilliers de Saint Julien, François Dimon, Bonaventure Cossey, marguilliers du Saint Sacrement, Jean Enriquel, marguillier du Christ, Baptiste Bruzi, marguiller de Saint Sébastien et Saint Gaudérique, Galderich Fons, marguiller de Notre Dame du Rosaire, Marc Rouffiandis.
Le lendemain 6 nivôse, s'est présentée Catherine Sarda, épouse de Sauveur, Commenge, qui a redu compte de sa charge en qualité de pabourdesse de notre Dame du Rosaire, Magdeleine Garrigo, épouse de Pierre Cortie, pabordesse du Saint Sacrement, Rosalie Mayens, paborde de Notre Dame du Rosaire, Marie Rousse, paborde du Saint Sacrement.
Signé par les administrateurs de la République Française :
Jean Gaspard, Lavila, Comenge, Matheu, Ruffiandis. (Archives de la mairie de Mosset)
2 - Marguillier
Le 11 février 1806, le maire, Lavila, dans une lettre à M. le Préfet, dresse la liste des personnes, conformément à l'arrêté du 7 thermidor an XI, pour nomination des 3 marguilliers, qui administreront les revenus de l’église et la fabrique de Mosset :
Joseph Porteil, Joseph Corcinos Llopet, Jacques Ruffiandis, Jean Not, Maurice Matheu, Jacques Commenge.
Le 06 avril 1810, le curé Portell (? a quitté Mosset en 1808) signe la lettre qui des 4 personnes suivantes proposées par le maire : Maurice Matheu négociant, Joseph Corcinos cultivateur, Jacques Ruffiandis, chirurgien, Porteil Gaudérique, aubergiste. (ADPO 5V6)
3 - De l'Église à l'État
20/09/1792 : L'Assemblée Législative vote le transfert des registres d'État civil de l'Église à l'État, des prêtres aux maires, substituant la notion de commune à celle de paroisse.
A Mosset, les deux prêtres sont Joseph Parer, curé et François Galiay, vicaire.
26/09/1792 : François Galiay prête serment de fidélité à la Nation devant Joseph Porteil, maire et Léon Vila procureur.
Avant la fin du mois Joseph Parer émigre en Espagne ; son dernier acte est le baptême de Jean Joseph Simon Palagri le 22/9/1792. L'acte suivant est le baptême de Joseph Cosme Fabre célébré par le vicaire François Galiay le 26/9/1792 qui continuera d’assurer les cérémonies pendant deux mois selon le rite de " l'église catholique et romaine "
Le vote de l'Assemblée Législative du 20/9/1792 est mis en application à Mosset en novembre. Le maire note sur le registre d'État Civil : " Clos ainsi par nous Joseph Porteil, maire de cette commune le 15 novembre 1792 et le premier de la république française. " Les actes sont désormais signés de l'officier d'État Civil ; tout d'abord par Sébastien Pacuill pendant un mois puis de nouveau par François Galiay qui a ainsi deux chapeaux : celui de curé et celui d'officier d'État Civil. Il était pour cela probablement plus compétent et peut-être plus disponible ? A Mosset on est pragmatique.
Dernier acte à l'Église du vicaire François Galiay :
" L'an mille sept cent quatre vingt douze et le huitième jour du mois de novembre nous François Galiay prêtre vicaire de l'église paroissiale de saint Julien et de sainte Basilice de la ville de Mosset avons baptisé selon le rite de notre Sainte Mère l'Église romaine Maurice Dominique Gaudérique Laguerre né le jour d'hier fils légitime et naturel de Gaudérique Laguerre citoyen de Mosset et de Marie Alzeu son épouse. Ont été parrains Maurice Matheu citoyen de cette paroisse qui a signé avec nous et Anne Marie Laguerre et Carol de la paroisse de Molitg qui a déclaré ne savoir signer
en foy de quoy. Matheu Maurice. Galiay pre et vic".
Contestation du montant de la taxe
Vu la pétition de Matheu, le reçu du percepteur de la commune de Mosset de la somme de 36 200 livres en assignats qui font une taxe de 1000 livres à laquelle il est taxé.
Considérant que ce n'est que par erreur que le pétitionnaire à été porté à deux classes différentes, que le capital de son bien ne s'élève qu'à la somme de 12 000 livres ou environ que tous les faits allégués par le pétitionnaire son vrais et connus de l'administration.
Par ces motifs l'administration municipale estime qu'il y a lieu de réduire la taxe de l'exposant sur le pied du capital ci-dessus annoncé.
À Mosset le 11 pluviôse de l'an IV. (31 janvier 1796)
Signé Berjouan, Prats, Pacouil Laguerre. (ADPO Lp1335 N°10)
Juge de paix en 1798
Un cousin émigré pendant la Révolution lui causa quelques soucis et en particulier aux élections du juge de Paix du Canton de Mosset du 1er germinal An VI (21 mars 1798) : "Selon la loi du 19 fructidor an V, Maurice Matheu n'a pas le droit de voter car il a un parent émigré au degré prévu par la loi du 3 brumaire an VI. Le citoyen ainsi dénoncé a observé qu'il se croyait dans le cas de l'honorabilité, exception portée dans l'article 4 de cette loi vu que depuis le commencement de la révolution, il avait constamment rempli des fonctions publiques à la nomination du peuple, que ces fonctions avaient été interrompues pendant quelques temps par l'effet de la loi du 17/09/1793 mais qu'au moment ou le peuple avait pu jouir de ses droits il en avait obtenu la confiance. Il se trouve encore assesseur à la Justice de paix.
Le président ayant consulté l'assemblée sur l'admission ou le rejet du citoyen Matheu, elle a décidé après une longue discussion que le dit Matheu serait admis."
Il fut proclamé Juge de paix du Canton de Mosset après un scrutin qui lui donna 33 voix sur 63. (ADPO LP1741)
Le parent émigré est Sébastien Maurice Joseph Matheu (1721-vers 1802) dit « Maurice » né à Mosset. Ils sont cousins au second degré comme petits fils de Maurici Oliver (1667-1738).
Maurici Matheu est ecclésiastique. Il a été vicaire à Mosset en 1749, bénéficier de Saint-Jean à Perpignan en 1754 (ADPO 3E23/10 Folio 263), prêtre et vicaire de l'église de Clara en 1755 (ADPO 3E23/11 Folio 29). Et deviendra plus tard bénéficier de Pézilla.
Comme beaucoup il prête serment le 3 complémentaire an II (19 septembre 1764) à Campôme : "haine à la royauté et à l'anarchie, attachement à la fidélité à la République et à la constitution" (ADPO L1150) puis émigre en Espagne.
Monseigneur Laporte nouvel évêque en 1802 après le concordat note que Maurice Matheu, un des trois curés illégitimes de Prats-de-Mollo, est rentré en décembre 1800. Mais il est hors d’état de service. Il est tombé dans l'enfance. (ADPO LP1741)
Ventes
Le cinq frimaire an 5 (24/11/1796)
Etienne Porteil Garrigo (1774-1808), propriétaire à Mosset, vend à Vincent Radondy Porteil (1774-1855), cultivateur, une bergerie cortal dans la rue " del Trot " confrontant - devant : la rue "del Trot " - derrière : Pierre François Arrous (1724-1801) - du côté : Jacques Fabre et Etienne Parès (1767-1813) - de l'autre côté : Maurice Matheu (1732-1812). (ADPO 3E21/497 Estève Notaire à Prades - Page 32).
Vente des biens de d'Aguilar
Une pièce de terre champ, pré et garrigues dit "La Close".
1 - Estimation du 27 pluviôse an II.
Lot 1 -champ de "La Coba" avec un pré attenant.
Pièce de terre confrontant - d'Orient, Joseph Prats (1742-1814) et Joseph Corcinos,
- du midi, Galderic Bory (<1719) et Ferréol Cazals (1761) - du couchant, Sauveur Climens (1743-1812) et vacants, - de septentrion jalon numéro un et le fossé de "la close." Estimation : 600 livres. Surface : 6 journaux.
Lot 2 -champ de "La Coba" avec un pré attenant.
Pièce de terre confrontant - d'Orient, Jalons N°1, - du midi, Baptiste Cortie (1755-1844) et vacants - du couchant, Maurice Matheu (1732-1812) et vacants, - de septentrion, jalon numéro 2 et le chemin qui conduit à la croix de Marquixanes en sortant de "la close." Estimation : 250 livres. Surface : 7 journaux.
Lot 3 - « Lo camp Llouch".
Pièce de terre confrontant - d'Orient, Jalons N°3, - du midi, champ de "La Coba" du premier mot avec un fossé au milieu - du couchant, jalon N°2 et le même fossé,
- de septentrion, Oliva de Rabouillet et vacants. Estimation : 1200 livres. Surface : 30 de journaux.
Lot 4 - Pré et garrigues.
Pièce de terre confrontant - d'Orient, Thomas Garrigo (1739-1814), - du midi, le lot N°1 dit champ de "La Coba" fossé au milieu - du couchant, jalon N°3, - de septentrion, Joseph Corcinos et Joseph Lavila. Estimation : 800 livres. Surface : 800 de journaux. (ADPO 1Qp159)
Une pièce de terre "La deveza del Mary" (Nº 8).
Pièce de terre de 2 journaux ½ divisée en 2 lots égaux.
Produit annuel : 92 livres.
Lot 1 :
1 - Estimation du 27 pluviôse an II. (15 février1794) (ADPO 1Qp159)
Surface : 1 journal 1 cantonade
Pièce de terre confrontant - d'Orient, Jacques Costeseca (1723-1800), Jean Sarda, Maurice Matheu (1732-1812) - du midi, Maurice Matheu et Mathieu Costeseca (1748-1796) - de septentrion, le ruisseau de Molitg à Mosset, - du couchant, la deuxième partie de la pièce de terre, Estimation : 800 livres.
2 - Vente des 5 floréals an II (5 avril 1794) (ADPO 1Qp269)
Escanyé ouvre à 4100 livres et Julien Corcinos obtient l'adjudication à 5000 livres.
Lot 2 :
1 - Estimation du 27 pluviôse an II. (15 février1794) (ADPO 1Qp159)
Pièce de terre confrontant - d'Orient, la première partie de la pièce de terre, - du midi, Jacques Galaut (1755-1843), - de septentrion, le ruisseau de Molitg à Mosset, - du couchant, Lin Climens. (1777-1845). Estimation : 800 livres.
Mutations par décès de Maurice Matheu
Il meurt le Lundi 21 septembre 1812 à Mosset (66500), âgé de 79 ans
Le 15 mars 1813 est comparu Bonaventure Matheu propriétaire de Mosset faisant tant pour lui que pour Dominique, Françoise et Marie ses frères et sœur pour lesquels il se porte fort qui a déclaré qu'ils sont héritiers de Maurice Matheu, leur père décédé le 21 septembre 1812 et que par son décès ils ont recueilli :
1- un champ situé au terroir de Mosset à "lo Foumagol" de 24 ares avec un revenu de 30 francs
2 - un champ pré «al Sola" de 1 arpente 15 d'un revenu total de 150 francs
3 - autre champ pré au "Pla de Pons" de 22 ares d'un revenu de 75 francs
4 - un champ) "Font d'Esteill" 40 perches d'un revenu de 40 francs
5 - un autre champ pré à "La Solane" de 35 arpents d'un revenu de 250 francs
6 - une feixe au Bac de 10 ares d'un revenu de 2,5 francs
7 - un petit jardin de 6 ares d'un revenu de 5 francs
8 - un champ d'un revenu de 150 francs
9 - une maison d'un revenu de 150 francs [N°195 et 193 de 150m2 - 7 Carrer del Judge]
10 - un cortal ou grenier à foin d'un revenu de 30 francs [N°414 du plan 1811 de 94m2]
11 - une vigne à "Fournols" au terroir de Campôme de 1 arpent10 perches d'un revenu de 20 francs.
Plus nippes, linge de corps hardes et effets de 100 francs
Soit un total de 767,5 francs de revenu soit un capital de 13 490 francs. (ADPO 5W555)