Lavila Isidore - Généalogie de Mosset

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Lavila Isidore

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Isidore Lavila (1758-1825)
Maire de Mosset en 1791 et de 1800 à 1808




Une grande famille

Isidore Lavila descend d'une des plus aisées et anciennes familles de Mosset. Son grand-père, Isidro (1672-1758) était pages, c'est à dire riche propriétaire. Son arrière-grand-père Miquel (1640-1711) était batlle en 1695 au service de Joan Marguerit de Biure (vers 1625-05/04/1701),  marquis d'Aguilar et Baron de Mosset de 1676 à 1701 époux de Rafela de Negrell de Crouilles y de Bas sœur utérine de Galcerand, lequel est fils de Garaud de Crouilles.
Son trisaïeul Vicens Lavila était, en 1631, le batlle de Cruylles y de Santa Pau (1610-1670) Baron de Mosset de 1625 à 1664.
Comme dans toute grande famille, il y avait un ecclésiastique, son oncle Barthélemy Lavila, vicaire à Mosset puis ciré de Sahorre.
Enfin, son fils Barthélemy (1781-1867) a été maire de Mosset de 1830 à 1931 puis de 1933 à 1838.
.
Premier maire de Mosset du 1/12/1790 au 4/12/1791, au début de la Révolution et ensuite sous l'Empire du 25/08/1800 à 1808.
Membre du Conseil d'Arrondissement de Prades en 1793
Figure sur la liste des notables communaux établie le 8 Messidor An IX (27.6.1801)
Il avait été consul de Mosset, sous l’ancien régime, en février 1787.

Membre d’une association littéraire
Isidore Lavila
est correspondant à Mosset d'une association littéraire sous forme de Lycée pendant la Révolution. (Abbé Philippe Torreilles tome 3, page 134)

Conflit
Le 14/06/1784, acte du juge de Prades concernant le conflit entre Isidore Lavila, pages et François Freu, brassier. (ADPO 11BP261)

Izidore Lavila est en 1795 Commissaire du directoire exécutif auprès de l'administration municipale de Mosset avec  
Joseph Prats (1742-1814) qui est nommé Président de l 'Administration Municipale du Canton de Mosset
Sébastien Pacouill (1745-1822) qui est nommé agent Municipal de la commune de Mosset
Jacques Cossey est nommé adjoint. (ADPO L380 - Extrait du registre des délibérations de la Municipalité de Mosset le 20 brumaire an IV (11 novembre 1795) :
Le 07 nivôse an X Lavila Isidore, membre du Conseil d'Arrondissement de Prades, est remplacé par Vigo d'Err. (ADPO 2M26)

Affaire Manaud Ribot
Izidore Lavila
intervient dans la procédure contre François Ribot. (ADPO 3U2815)

Habitation
Izidore Lavila
habite au 2 Carrer del Trot avant 1811 jusqu'en 1827 (au N°285 ). Il dispose en plus  d’un “ Rural” à las Eras depuis  avant 1811 à 1827
Il laisse  à son décès en 1825 une maison et dépendances d'un revenu de 60 francs

Vente  (ADPO 3E21/497 Estève Notaire à Prades Page 32.)
Le cinq frimaire an V (24/11/1796)
Etienne Porteil Garrigo (1774-1808), propriétaire à Mosset,
vend à
Vincent Radondy Porteil (1774-1855), cultivateur,
1 - une cartonate (1/4 de journal = 33,565/4 ares) au lieu-dit "Lo Puig ", qu'il possède avec Françoise Porteil (1743-1802) épouse de Jacques Radondy (1735-1812), sa soeur, c'est-à-dire la moitié des terres champ pré et de la bâtisse.
2 - une bergerie cortal dans la rue " del Trot " confrontant :
- devant : la rue "del Trot "
- derrière : Pierre François Arrous (1724-1801)
- du côté : Jacques Fabre et Etienne Parès (1767-1813)
- de l'autre côté : Maurice Matheu (1732-1812).
3 - un journal (35,565 ares) de terrain champ apprendre sur une plus grande surface à "Caraut " et à la partie supérieure et depuis le pont dit de la Bastide jusqu'au ruisseau dit de " la Tremoulède. "
Confrontant (partie vendue) :
- d'Orient : le reste de la propriété, avec le ruisseau de la "Tremoulède " entre les deux.
- Du midi : chemin du Col de Jau.
- du couchant : pont de la Bastide et Emmanuel Rousse (1742-1806).
- de septentrion : la rivière la Castellane.
4 - champ à "Rodoles" d'une cartonate (1/4 de journal = 33,565/4 ares) , confrontant :
- d'Orient : Jacques Corcinos, Anne-Marie Villa,
- du midi de : Joseph Corcinos (1753).
- du couchant et septentrion : Joseph Porteil.
5 - un jardin au chemin du moulin d'une cartonate (1/4 de journal = 33,565/4 ares) .
- d'Orient : Pierre Laplace dit "Claverolle"
- du midi : Izidore Lavila (1758-1805)
- du couchant : la veuve de Jacques Vidal (1750-1805)
- de septentrion : le chemin du moulin.

Échange (ADPO 3E23/57 Folio 135 du 27 nivôse an 5 (14 janvier 1797)
Jean Gaspard et Arnaud (1780-1859) de Mosset, assisté pour cause de minorité par Jean Baptiste Gaspard (1750-1808) son père et son curateur, nommé par l'assemblée des parents le 23 nivôse an V d'une part,
et d'autre part,
Jacques Cossey (1738), maréchal ferrant de Mosset,
lesquels ont déclaré pour une mutuelle convenance vouloir faire échange et permutation, en vertu de laquelle le dit Jean Gaspard Arnaud a donné à titre d'échange à Jacques Cossey (N°291) une maison "Al carré del trot" confrontant :
- D'orient avec Jean Rouffiandis,
- du midi Isidore Rouffiandis,
- du couchant avec Isidore Lavila (1758-1825) N°285 au 2 Carrer del Trot,
- du septentrion la "rue du Trot".
Jacques Cossey a transmis à Jean Gaspard Arnaud t la maison du "Al carré del trot" [Non Carrer del Pou] (N°302) confrontant :
- D'orient avec la "rue du trot".[Non Carrer del Pou]
- du midi Etienne Craste (1772), (N°301 au 2 Carrer del Pou)
- du couchant avec Valentin Blanquer (1737), N°299
- du septentrion François Dellach. (N°303)

Achat (ADPO 3E21/497 - Page 232 N°45)
Le 25 pluviôse an VI (13.2.1798), Etienne Parès (1767-1813), cultivateur à Mosset
vend à
Isidore Lavila (1758-1825), cultivateur
un lambeau de terrain formant un triangle à prendre d'une pièce de terre champ appartenant au vendeur, située au "Camp del Moussetto ", contenant  demi cartonate (1/4 de journal = 33,565/4 ares).
Cette pièce de terre est bornée par :
- une borne à l'angle du champ d'Isidore Ruffiandis tout près du chemin.
- l'autre au milieu de la propriété.
- la troisième vis-à-vis du pont pratiqué sur le ruisseau de Molitg au chemin de la Carole.
Confrontant avec le reste du champ le champ du vendeur et le chemin qui conduit à la Carole.
La nouvelle construction dans cette partie de terrain sera à la charge de Lavila.
Prix : cent livres en espèces métalliques.
Il sera construit un nouveau canal pour l'irrigation des propriétés qui saignera le ruisseau du moulin à farine et l'usine à scie dudit Lavila.
Le ruisseau ou nouveau canal sera construit et entretenu à frais communs en proportion de la terre que chacun en arrosera.
Ils prendront l'eau pour autant elle ne sera pas nécessaire au fonctionnement des moulins.
En cas de pénurie d’eau Lavila sera tenu de permettre l’irrigation des propriétés pendant 3 heures de jour des lundi et samedi de chaque semaine et pendant les nuits des dimanche et mardi .
L’eau cédée par Lavila ne pourra être employée que pour l’irrigation des dites terres et  à aucun autre usage.
Les parties contribueront pour 1/6 aux fris d’entretien de la digue des moulins .
L’eau ne pourra pas être cédée pour l’arrosage des propriétés qui se trouvent au dessous de celles des parties .

Achat d’un corps d’héritage
Le 19/12/1814 Thérèse Lacome veuve vend à Izidore Lavila un corps d'héritage à Serradère  de 13 hectares moyennant la somme de 2800 francs.
Izidore Lavila retiendra 1600 francs et paiera à Thérèse Lacome une pension 143 décalitres de blé seigle et 3/5e de décalitre de blé seigle bon de récolte le 29/09/ de chaque année jusqu'à son décès.
Les 1200 francs restants seront payés à son décès aux héritiers de son mari Augustin Garriguet.
Isidore Lavila hypothèque le moulin à farine dit moulin d'en haut confrontant la rivière et Joseph Bazinet. (3E64/35 N°300 FOLIO 517 Felip )

Chasse pour la destruction des loups  (ADPO 100EDT38)
Lettre du maire (Lavila) aux maires des communes de Conat, Urbanya, Nohèdes, Molitg, Campôme du 20 frimaire de l'an 10 de la République (11 décembre 1801 - Copie de la correspondance active du maire) :
"En vertu de... relatif à la battue générale ou chasse pour la destruction des loups, renards, blaireaux et autres animaux nuisibles et après avoir conféré ensemble avec le sous inspecteur des forêts résidant à Prades, vous voudrez bien, citoyens maires, rassembler un homme par feu, le 22 du courant, de votre commune, avec armes et chiens propres à la chasse aux loups (voir note) et comme il n'est pas possible, à la saison o? nous sommes, de se joindre avec ceux de cette commune à raison de la grande distance pour faire la dite chasse, vous rejoindrez, avec ceux de la commune de Nohèdes et vous concerterez ensemble avec le maire de la dite commune, dans quelle partie du territoire vous devrez faire la battue.
Vous aurez soin lorsque cette opération sera terminée, de nous faire passer le détail des résultats de cette chasse ainsi que du nombre et de l'espèce des animaux qui auront été détruits.
Résultats : Bonaventure Xambeu de Mosset, a tué un loup de un an et demi à la partie dite de "la font dels osseils
" ( Fontaine des oiseaux).
Note :
- Pour celle de Urbanya et vous en tête, les dirigez en la division de notre territoire à la partie dite "Coll del Torn" et vous attendez le sous inspecteur forestier qui vous donnera les ordres.
- Pour celle de Molitg et de Campôme et vous à la tête, les dirigez vers cette commune, pour prendre les ordres et la direction du dit sous inspecteur. Faites de manière à être rendu ici à 8 heures du matin."

Six louveteaux
Lettre du maire au préfet le 2 prairial an 11 (9 juin 1803)
"Dimanche dernier, 23 du courant, il m'a été présenté six louveteaux, qui ont été pris par le citoyen Bernard Bousquet, cultivateur de cette commune. Il se propose de les porter vivants à Perpignan. Je vous prie de lui payer l'indemnité accordée par la loi du 10 messidor an 5.
Pour encourager les citoyens de cette commune et des environs à en prendre beaucoup d'autres qui depuis longtemps ne cessent de faire de grands ravages par la grande quantité qu'il y en a.
Salut et respect.»
(ADPO 100EDT38 : Copie de la correspondance active du maire)

Mutations par décès  (ADPO 5W562)
Le 1 avril 1826 est comparu Barthélemy Lavila  propriétaire de Mosset agissant tant pour lui que pour Jean, Louis, Marguerite et Thérèse Lavila ses frères et sœurs qui nous a déclaré que Izidore Lavila veuf de Marie-Anne Arrous  leur père est décédé à Mosset le 7/10/1825 après avoir donné au comparant la portion disponible de ses biens par son dernier testament reçu  par Me Felip notaire le 18/04/1818 enregistré le 10/10/1825 et que par son décès ils ont  recueilli les biens situés à Mosset  suivants :
1 - une maison (N°285 au 2 Carrer del Trot) et dépendances d'un revenu de 60 francs
2 - un corps d'héritage dit "Le Castanyé" consistant en bergeries , locaux, terres labourables, prés et terres incultes d'environ 20 arpens d'un revenu de 200 francs
3 - un autre corps d'héritage dit "Serradère" consistant en bergeries , terres labourables, prés et terres incultes d'environ 8 arpens d'un revenu de 150 francs
4 - un autre corps de biens dit "las escanals" constituant en terres labourables, prés et terres d'environ 20 arpens d'un revenu de 150 francs
5 - une pièce de terre pré, terre labourable et terre inculte au "Plat de Pons" de 6 arpens et d'un revenu de 25 francs  
6 - un moulin à farine avec une scierie, un petit champ, un jardin et un petit bois dit "moli de dalt" d'un revenu de 400 francs
7 - une pièce de terre champ et pré à la Carole d'environ 120 ares et d'un revenu de 150 francs
8 - un sol à battre le grain à "La Portelle" d'un are d'un revenu de 3 francs
9 - un champ dit "La Cayure"
10 - un champ dit "La Crouette"
11 - une vigne à Campôme à "Fournols"
12 - une paire de boeufs, une cave, 5 tonneaux, un fouloir et 3 tinettes
Pour un revenu total de 1194 francs
et un capital au denier 20 de 32880 francs
Plus le mobilier détaillé dans l'état produit estimé à 2652 francs
Mobiliers
1 - une paire de bœufs
2 -  une cuve de vinair de 20 hectolitres
4 - un fouloir pour fouler la vendange
5 - 3 tinettes
6 - du mobilier
7 - 3000 Francs rapportés par Marguerite Lavila

Partage
Les héritiers procèdent au partage le 25 novembre 1825 (3E64/46 N°363 Felip)
L’acte définit la répartition des bines mobiliers, les soultes et la prise en charge des dettes qui s»élèvent à 18652 Francs.
Barthélemy Lavila  hérite du moulin à farine (Lot 6)
Jean Lavila reçoit un champ del Plassal, de la costa dell plassal ainsi qu’une langue de terre qui partant du Plassal descend jusqu’au chemin qui conduit à la Barrère. Cette langue se trouve entre la propriété des héritiers d’Etienne Parès et un champ dit La Costa del Castanyé.

 
Mis à jour le 27/07/2017
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