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Joseph Climens (1764-1845)
Curé de Mosset de 1808 à 1835
Né à Mosset le 27 décembre 1764, Climens Joseph 4-1845) est le fils de Lin Climens et de Marguerite Sicart, fille du batlle de Fillols. Joseph Climens est un des plus jeunes parmi les 8 enfants de Lin Climens, propriétaire des plus aisés de Mosset, dont l'imposition en 1788 est la plus forte après celle d'Aguilar.
Climens vicaire à la congrue à Nyer
A Nyer vers 1790, et Climens vicaire à la congrue, est possesseur d'un bénéfice dans l'église de Millas qui lui donne un revenu de 10 livres alors que le curé M. Maquel jouit d'un revenu de 1448 livres. (ADPO L1163 - État des biens nationaux d'origine ecclésiastique et du clergé du Conflent
Note : Autrefois, la portion congrue était la part de leurs revenus que les riches ecclésiastiques devaient céder aux curés pour que ceux-ci puissent vivre. Un «curé à portion congrue» était donc un curé pauvre. L'expression s'emploie depuis dans son sens figuré et signifie qu'une chose est réduite au minimum
Curé émigré
Pour obéir à la loi du 26/08/1791 Joseph Climens quitte le territoire avant le 15 fructidor an II.(1 septembre 1794)
Il était alors curé de Corneilla et/ou Marians. (ADPO L1151)
Serment de promesse de fidélité à la constitution en l'an IX
Sébastien Joseph Climens Le 5 nivôse an 9 à Nyer pour se conformer aux lois du 7 vendémiaire an IV et 20 nivôse an VIII. (ADPO 3U2577)
Climens Joseph, Vicaire à Mosset en 1802
Ancien vicaire de Nyer, rentré d’Espagne en 1801, instruit, très zélé, de bonnes mœurs. ( Registre des prêtres des P.O. par Monseigneur Laporte 1802.)
Climens Joseph, curé de Mosset de 1808 à 1835
"Le premier janvier 1808, Monsieur Joseph Climens, vicaire de Mosset, en fut nommé desservant.
A peine engagé dans les saints ordres lorsque éclate la révolution, le jeune sous-diacre Joseph Climens partit pour l'Espagne pour continuer ses faibles études. Grâce à l'appui des prêtres, ses compatriotes, il fut ordonné prêtre. Nous ne savons pas par quel évêque d'Espagne.
En rentrant en France, il fut nommé vicaire de Mosset et quatre ans après il remplaça son curé. Quoique peu instruit, le curé Climens savait cependant faire son catéchisme. Il inculquait dans les jeunes intelligences les principales vérités de la religion, apprenait aux enfants d'alors, vieillards aujourd'hui, d'admirables prières, qu'il avait peut-être, apprises lui-même dans la catholique et très religieuse Espagne.
Le 21 août 1812, il eut le bonheur de recevoir dans son presbytère Monseigneur Arnaud Ferdinand de Laporte, qui vint pour la seconde fois faire la visite pastorale à la paroisse de Mosset (1). Sa grandeur donna à cette occasion le sacrement de confirmation dans l'église des saints Julien et Basilisse.
La révolution n'avait pas épargné Mosset dans les ravages horribles qu'elle fit endurer à notre belle France. Comme partout elle s'attaqua aux cloches, dont elle a dépourvu notre beau clocher. Quelques habitants bien intentionnés, de six cloches, purent en soustraire trois, qui furent replacées lors de la réouverture des églises. Mais le son de ces cloches n'était pas le son harmonieux que le curé Climens avait entendu dans sa jeunesse. Il travailla âprement à rendre à son clocher, cette gaieté et cette pureté de son qui charmait l'oreille les jours de fête. Il eût le bonheur le 14 août 1829 de bénir deux cloches qu'il avait fait réparer et de rappeler ainsi par ce nouveau carillon la joie de son enfance.
Arrivé à sa soixantième année, Monsieur Climens, eût besoin d'un vicaire pour l'aider dans l'administration de sa grande paroisse ; Jusque là, il avait seul, suffi à tous les travaux. Au lieu d'être plus légère la charge à deux devint plus accablante !! Le curé Climens donna la démission de sa cure en juin de l'année 1835. Au milieu de tant d'autres peines, il avait eu le chagrin d'apprendre que celui qui présidait aux fonctions municipales, non contant d'avoir enlevé au vicaire la subvention communale, avait écrit à l'abbé Chatel, de lui envoyer un prêtre de l'église française pour lui confier la paroisse de Mosset. (Voir les délibérations du conseil municipal.)
Curé démissionnaire, Monsieur Climens, vécut encore pendant dix ans, au sein de sa nombreuse famille, se rendant utile autant que son âge pouvait le lui permettre, aux deux curés ses successeurs, qu'il vit encore occuper son poste avant que la mort ne lui fermât les yeux.
Sa mort arriva le 19 mars 1845 ; Il fut enterré avec tous les honneurs dus à son caractère sacerdotal."
Il aura comme vicaires : en 1830 Pierre Vignes et en 1832 Ferrier.
(Archives de la mairie de Mosset - Liste des curés et des vicaires qui ont administré l'église de la paroisse de Mosset de 1407 à 1944 - Rédacteur Joseph Sobra, curé de 1862 à 1866.)
Succession de Lin Climens et des aieux
Le 16 décembre 1819.sont comparus : Martin Climens propriétaire agriculteur, Jean Climens propriétaire agriculteur, Joseph Climens prêtre, curé de Mosset et François Climens propriétaire agriculteur à Campôme enfants du défunt Lin Climens décédé le 10 juin 1794
et Marguerite Sicart décédée le 29 mars 1806, petite fille de François Climens et Marianne Serre.
Les quatre premiers ont exposé que le défunt François Climens et Anne Marie Serre leur aïeul et aïeule paternels laissèrent cinq enfants :
- Lin Climens père des comparants,
- Rose Climens ce qui fut mariée à Joseph Fabre de Molitg
- Marie Climens ce qui fut marié à Michel Marty d'Arboussols
- Thérèse Climens décédé à intestat le neuf novembre 1789
- Blaise Climens décédé ab intestat le sept octobre 1798.
Françoise Climens et Anne Marie Serre, dans leur testament, reçu, celui du premier par Me Felip notaire à Prades aïeul du notaire soussigné le 25 avril 1788 et celui de la dernière par M. Porteil curé de Mosset le 13 juin 1745, déposé dans l'étude de Me Tercols notaire à Perpignan contrôlé le 26 mai 1747, instituant leurs héritiers universels Lin Climens leur fils, père des comparants.
La succession de Blaise Climens et celle de Thérèse Climens consiste dans le contenu en leur faveur dans le testament de François Climens et Anne-Marie Serre leur père et mère que les comparants ont déclaré connaître, ou dans leur titre légitime. Sur ces successions Lin Climens père des comparants avait droit du tiers.
Lin Climens et Marguerite Sicart laissèrent cinq enfants ; les quatre comparants et la défunte Marie Angélique Climens qui fut mariée et à Jean Selves de Los Masos.
Dans le contrat de mariage de Martin Climens l'un des comparants avec Marie Paris sa première épouse reçue par maître Queya notaire à Villefranche le 30 juin 1781, Lin Climens et Marguerite Sicart père et mère des comparants firent donation à Martin Climens de tous leurs biens présents et a venir sous la réserve mutuelle de l'usufruit en faveur du survivant et avec la réserve commune une somme de 1500 livres tant pour doter leurs autres enfants que pour les codicilles ou autrement pour en faire leur plaisir et volonté, voulant au cas ou ils n'en disposeraient pas que cette réserve fut comprise dans la donation, à la charge par le donataire de payer à Joseph, à Jean et à François Climens, frères comparants, la somme de 1650 livres pour tout droit paternel et maternel, de pouvoir aux frais des familles du donateur et de faire célébrer pour leurs âmes 500 messes basses.
La dot de Marguerite Sicart mère des comparants se porte à la somme de 1870 livres suivant son contrat de mariage avec le Lin Climens reçu par maître Jean-Philippe Ballanda aïeul du notaire soussigné le six juillet 1749. Cette dote fut payée à Lin Climens par Martin... De filleule s'août par Joseph Sicart son fils frère de Marguerite Sicart, suivant une quittance reçue par maître François-Xavier Bordes notaire à Prades le 20 mai 1772.
La dot de Marie Paris, première épouse de Martin Climens est fixé à 3000 F dans le contrat de mariage du 30 juin 1782 et reçu en entier par le dit Lin Climens père des comparants suivant une quittance reçue par maître Queya notaire à Villefranche le 25 août 1785.
Dans le contrat de mariage de Jean Climens l'un des comparants avec Marie Bès reçue par maître Dominique Bordes notaire à Prades le 28 août 1785, c'est-à-dire postérieurement à la donation universelle faite à Martin Climens, Lin Climens et Marguerite Sicart leur père et mère, lui firent donation en paiement de ces droits de légitime paternel et maternel de la somme de 1760 livres, dont 220 livres du chef de la mère et le reste du chef du père, à compte de la quelle somme le même contrat contient quittance à celle de 2200 livres payées par Lin Climens père. La somme restante de 1540 livres fut payée par Martin Climens suivant quittance reçue par maître Pierre Bordes notaire à Prades le 22 floréal an II.
Dans le contrat de mariage de François Climens l'un des comparants avec Catherine Argelès reçu par maître Pierre Bordes notaire à Prades Martin Climens s'obligea à payer à François Climens son frère pour ses droits paternels et maternels une somme de 2800 F dont celle de 400 F fut payée comptant au beau-père et belle-mère de ce dernier est celle de 2400 F fut payée au même suivant quittance reçue par Me Bordes le 21 janvier 1806.
Il résulte de l'exposé ci-dessus que Joseph Climens [prêtre] n'a rien reçu sur ses droits paternels et maternels, que Jean Climens a reçu la somme de 1760 F et que François Climens a reçu une somme de 2800 F indépendamment des sommes ou valeurs que l'un et l'autre peuvent avoir reçu depuis la quittance publique ci-dessus mentionnée et dont il sera fait mention ci-après et comme reçu avant le présent acte.
Les comparants ont encore exposé que Joseph Climens, Jean Climens et François Climens était au moment d'intenter contre l Martin Climens leur frère une action en délivrance :
1 -de leurs portions dans la troisième partie de succession de Blaise et Thérèse Climens leurs oncle et tante décédés ab intestat dévolue Alain Climens leur père.
2 - leur portion légitimaire ou du supplément de cette portion dans les biens de Lin Climens et Marguerite Sicart leur père et mère compris dans la donation faite à Martin Climens dans son contrat de mariage du 30 juin 1782.
3 - de leurs droits sur la réserve que leur père s'était fait dans le même contrat de mariage.
4 - de tous leurs droits dans la succession de Marguerite Sicart leur mère en quoi qu'ils puissent consister et notamment sur les fruits et objets mobiliers qui lui appartenaient au moment de son décès et qui lui provenaient de l'usufruit des biens du défunt Lin Climens son mari, le tout avec les intérêts légitimes.
Martin Climens admettait la demande de la portion légitimaire faite par Joseph Climens et celle du supplément fait par Jean et François Climens n'est-il repoussé leurs prétentions sur la réserve de leur père en soutenant que la réserve du 8500 livres que c'était fait en commun leur père et mère dans la donation universelle à lui fait part neveu dans son contrat de mariage du 30 juin 1782 étaient divisibles entre eux par portions égales, que la moitié concernant le père était plus qu'absorbée par la reconnaissance qu'il avait faite de la dot de Marie Paris première épouse de Martin Climens se portant à 3000 F et par la donation de la somme de 1760 F par lui fait un Jean Climens postérieurement à la donation, sur laquelle somme lui Martin a fait payer et celle de 1540 F ; que bien même que cette réserve existerait en tout ou en partie elles devraient être imputées sur la légitime due aux enfants du donateur comme ayant été fait expressément pour doter les autres enfants c'est-à-dire pour leur fournir leurs droits sur les biens des donateurs, ce qui ne pouvait être contesté Martin Climens ayant la faculté d'option pour les biens du père existant à l'époque de la donation universelle.
S'entonnant pareillement en ce qui concerne Marguerite Sicart leur mère aux biens subsistants lors de la même donation ils étaient tenus de représenter la valeur des fruits, denrées et autres produits qui se trouvaient en nature lors de son décès sauf les donations à faire pour la portion d'aliments comparant à Martin Climens et à sa famille.
En outre suivant le principe qu'une donation ne peut jamais être onéreux au donataire, Martin Climens soutenait que ce n'était qu'à concurrence de la somme de 1870 F formant la dot de Marguerite Sicart et déduction faite de la somme de 220 F qu'elle avait donnés à un champ Climens postérieurement à la donation, qu'ils pouvaient être recherché ou qu'il devait payer la moitié de la Suisse dit la réserve du 8 500 F et qui ne pouvait ans de voir au-delà.
En surplus ils parviendraient au même résultat en renonçant tout à fait au bénéfice de la donation à lui fait par sa mère.
Martin Climens n'étant pas héritier de sa mère et ne recréant même aucun avantage de la donation s'était sa succession ont recueilli par ces frères qui devaient supporter les intérêts de la légitime paternel dû à Joseph Climens et du supplément qui pourrait être dû à Jean et à François Climens pendant toute la durée de l'usufruit des biens paternels dont elle a joui jusqu'à son décès, ce qui diminuerait en faveur de Martin Climens une grande partie de la charge du paiement des intérêts de la légitime ou du supplément de légitime.
Enfin les biens délaissés par le Lin Climens devaient souffrir des déductions pour différentes causes et raisons à l'effet de supporter la légitime et supplément de légitime qu'il Anne était de même des fruits ou intérêts qui pouvaient être à la charge est en tout cas l'événement les intérêts de la partie de réserve qui serait due ...
Joseph, Jean et François Climens soutenait au contraire que la mère ne pouvait se faire une réserve de 4250 F. Elle ne pouvait tout au plus en faisant donation universelle à Martin se réserver que la moitié de sa dot et que dès lors le surplus et la réserve commune devait concerner le Lin Climens leur père. En partant de ce point de droit la réserve du père était loin d'être épuisée et que ce qui en existait leur était dus conformément aux dispositions de la loi du 18 pluviaux en cinq.
Les frères le comparant ont senti d'une part combien il serait difficile d'établir la consistance des fruits et biens mobiliers qui pouvaient appartenir à leur mère au moment de son décès comme lui provenant de l'usufruit des biens de leur père, d'autre part que leurs prétentions respectives et opposées appuyaient de part et d'au train de raisons qui pourraient être également soutenues devant les tribunaux aller les entraîner à un procès ruinent. Pour éviter ces contestations et maintenir l'unisson qui doit exister entre eux ils ont résolu de transiger sur le tout ainsi qu'il suit.
1 - Joseph Climens, Jean Climens et François Climens en session à Martin Climens leur frère de tous leurs droits sur les fruits et objets mobiliers dépendant de la succession de Marguerite Sicart leur mère Écully provenait de l'usufruit des biens et de Lin que les dindes se leur père. Cette cession est faite aux risques et périls de Martin Climens leur frère moyennant la somme de 200 F chacun. Martin Climens s'oblige à payer ladite somme de 200 F dans quatre ans à partir du présent jour avec intérêt à 5 % sans retenue exigible par semestre à terme échu à date du premier décembre 1819. Pour raison de quoi Martin Climens a déclaré obliger ces biens est hypothéqué spécialement une pièce de terres labourables vraies et terres incultes et bâtiments à Mosset au « plat de pons » contenant environ 35 arpents et confrontant les héritiers de Barthélemy Julia, Françoise Bruzy, Isidore Pompidor.
Jean et François Climens ont déclaré avoir chacun un dossier de Martin Climens leur frère ladite somme de 200 F avant le présent acte.
2 - pour tenir droit de légitime revenant à Joseph Climens sur les successions de Lin Climens et Marguerite Sicart père et mère des comparants, pour les droits sur la réserve le fait par leur père et mère dans le contrat du premier mariage de Martin Climens., si toutefois elle n'est pas entièrement absorbée, pour tenir droit à lui revenant sur la succession de Thérèse Climens leur tente décéder le neuf novembre 1789 et deux blessés Climens leur oncle le sept octobre 1798, lesquels aux concessions consistent, à savoir celle de Thérèse Climens dans des droits légitimaire sur la succession de François Climens et Anne-Marie Serre leur père et mère, et celle de blessés Climens dans les mêmes droits, est en ces droits personnels dans la succession de Thérèse Climens a tente et pour tout intérêt à lui que du parmesan des droits qui viennent d'être... Martin Climens se constitue son débiteur à la somme de 8 800 F laquelle somme Martin Climens promet de payer à Joseph Climens dans 5 ans à la date du premier décembre courant avec intérêt à 5 % sans retenue exigible par semestre à terme échu à compter de la même époque. Pour raison de quoi il a déclaré obliger ces biens est hypothéqué spécialement la même pièce de terres labourables prêt terre incultes et bâtiments situés à Mosset au plat de poses ci-dessus désignées et confrontées.
3 - pour tout supplément de légitime qui peut se trouver du ah François Climens sur les biens dépendants de la succession de Lin Climens et Marguerite Sicart père et mère du contractant, pour ces droits sur la réserve de ces derniers, si elle n'est pas entièrement absorbée, et pour tout droit à lui revenant sur la succession de Thérèse et blessé Climens leur oncle et tante, et pour tout intérêt à lui tu as raison des droits qui pourraient être individuels, François Climens indépendamment de la somme de 2800 F dans le paiement est mentionné ci-dessus déclare avoir reçu la somme de 2200 F de son frère Martin Climens.
4 - pour tout supplément de légitime qui peut se trouver du personnellement à Jean Climens sur la succession de Lin Climens perdu comparant Jean Climens prend en toute propriété une pièce de terre champ et pré de trois arpents à Mosset au lieu-dit « Lo Castanyé » à la seule exception d'une ne fait-il chez aux terrasses d'un lambeau de prêts à prendre au-dessus du champ dont la contenance est d'environ 15 perches.
De plus pour complément d'étude qui supplément de légitime qui pourrait lui être dû sur la succession maternelle Jean Climens indépendamment de la somme de 1760 F dans le paiement est mentionné ci-dessus a reçu de Martin Climens la somme de 2300 F.
5 - au moyen de ce qui est convenu et établi ci-dessus Joseph, François et Jean Climens frère se tienne content de tous leurs droits mentionnés dans le présent acte renoncent à toute action à cela relatif et s'interdisent le droit de demander aucun autre supplément de légitime soir de leur propre chef sur les biens de leur père et mère soit du chef de Thérèse et Blaise Climens leur oncle et tante sur les biens de Françoise Climens et Marianne Serge leur aïeul et aïeul paternel. De son côté Martin Climens interdit pour lui et ses ayants causent le droit...
Il est entendu et convenu que l'intérêt de la somme de 9 000 F du suivant le présent acte à Joseph Climens puisse rapporter aux échéances dans le lieu où il résidera aux époques des mêmes échéances.
Acte dressé en présence de Bonaventure Matheu propriétaire et maître à forge et Joseph Pacouil a hier à Mosset. (3E64/40 N°327 folio 592 Felip)
(1) Monseigneur Arnaud Ferdinand de Laporte avait un lien particulier avec Mosset. Il a été le dernier abbé de Jau avant la Révolution. Son prédécesseur sur les terres de l'ancienne abbaye, a été l'Abbé Joseph Xaupi (1688-1778).
Achat d’une maison en 1829
Le 16 février 1829 Isidore Fourcade journalier à Mosset vend à Joseph Climens prêtre curé succursaliste de la commune de Mosset une maison Carrer del Portal de France confrontant
- d'orient l'acquéreur,
- du midi la rue publique
- du couchant Baptiste Cayrol.
- du Nord Carrer del Portal de France
pour le prix de 400 F en numéraire métallique qui ont été payés comptant. (3E14/19 N°45 Folio 370 chez Vincent Paris)
La fabrique en 1832
"Monsieur le maire [de Massia ] de la commune de Mosset m'annonçant que depuis longtemps le conseil de fabrique de l'église de cette commune est dissout, me fait connaître qu'il serait nécessaire de s'occuper de sa réorganisation." Sont proposés : Arrous Michel (1803-1874) et Dimon Pierre (1786-1865). ( Lettre du 06/04/1833 du Sous Préfet au Préfet.)
Plainte contre Monsieur l'Abbé Ferrié, vicaire.
Lettre de Monsieur l'Abbé Climens (1764-1845) à Monseigneur J. de Saunhac Belcastel, évêque.
" Mosset le 16-04-1834
Monseigneur,
Ma conscience m'impose aujourd'hui le devoir pénible de porter mes plaintes aux pieds de Votre Grandeur contre Monsieur Ferrié vicaire et je serais réellement coupable devant Dieu et devant les hommes si je gardais plus longtemps le silence, touchant une affaire aussi importante que l'est celle d'où dépend la tranquillité et le salut d'une paroisse dont je suis le pasteur.
Aussi n'est-ce ni la passion, ni tout autre motif blâmable qui me portent à en user de la sorte. Dieu sait que je n'ai en vue que le bien temporel et spirituel de mes ouailles confiées à mes soins.
C'est avec peine, Monseigneur, que je dois vous dire que Monsieur Ferrié est un arbre stérile dans l'église de Mosset, son inconduite que tout le monde regarde comme le produit d'une tête désorganisée, sera toujours un obstacle à ce qu'il fasse le moindre fruit, non seulement ici mais partout ailleurs.
J'ajouterai encore, d'après le jugement que portent sur lui mes paroissiaux que ce Monsieur n'a nullement l'esprit de son état : tous ses efforts, tous ses désirs ne tendent qu'à des frivolités de jeune homme ; prêtre le matin, laïque le soir, affublé à tout instant d'une longue pipe, il prouve que par sa fatuité qu'il n'est pas pénétré des devoirs sacrés que son ministère lui impose. Il devient la fable de ceux qui n'auraient voulu que le respecter et si quelque personne charitable a osé, dans son propre intérêt, lui donner des avis salutaires, il les a mystifiés. Aussi à cette heure se voit-il lui-même généralement méprisé de tout le monde. Et ce qui m'afflige le plus, c'est que le peuple qui a commencé par ne pas avoir confiance ni respect pour le ministre, semble ajouter maintenant qu'il n'en a pas pour la religion car enfin, Monseigneur, d'où vient que depuis que Monsieur Ferrié est dans cette paroisse la transgression du précepte pascal a été presque générale ?
Avant son arrivée à Mosset, plus de 400 personnes de l'un et de l'autre sexe remplissaient ce double devoir qui leur est imposé par le saint sacrement de notre sainte mère l'église. Outre cela, 300 enfants environ se présentaient au tribunal de la pénitence et aujourd'hui, Monseigneur, j'ai honte de vous le dire, à peine voit-on quelque vieille femme s'approcher de ce sacré tribunal.
De plus ce Monsieur n'aime pas le travail, il évite autant que possible le procéder de sa part. Je vais vous en convaincre. Le lundi de Pâques, en sortant de la première messe, 2 ou 3 personnes lui manifestèrent le désir de se confesser, mais il les rejeta, leur disant qu'il avait d'autres affaires plus pressantes qui l'appelaient ailleurs. Quelles étaient ces affaires si pressantes ? Il devait aller accompagner jusque au-delà de Campôme des personnes du sexe qui allaient faire une partie de plaisir à notre Dame de Villefranche.
Cependant, Monseigneur, je ne dois pas vous laisser ignorer que, aussitôt que Monsieur Ferrié se fut présenté chez moi comme nouveau vicaire, je me fis un devoir de lui donner les instructions et les conseils que mon expérience et la connaissance de la localité me mettaient en droit de lui donner sur toutes choses : Je lui recommandai de ne pas se mêler absolument des affaires du parti, mais il a été assez judicieux pour mépriser mes avis. Outre le peu de confiance dont il jouit à Mosset, il a eu encore l'adresse de s'attirer l'animosité de plusieurs familles qui ont de l'ascendant sur l'esprit public de cette paroisse. Et Dieu sait ce qu'il arrivera si ce Monsieur reste encore quelques temps !
Quant à l'administration de la paroisse, je lui traçais la marche à suivre pour faire le bien. Aussi je lui dis :
De faire les jours de dimanche la prière avant la messe matinale, c'est à dire avant de commencer la messe et à l'offertoire, le catéchisme ou expliquer l'évangile du jour, parce que les bergers qui sont nombreux à Mosset ne peuvent assister en aucune autre fonction religieuse durant la semaine,
De faire après vêpres le catéchisme aux enfants qui sont en grand nombre dans la commune,
D'expliquer l'évangile au prône de la grand-messe,
De préparer, tous les ans, une partie de la jeunesse, à recevoir avec fruit, leur première communion,
De confesser les premiers jours de carême tous les enfants,
Hé bien ! Monseigneur, je dis tous les jours de fête la grand-messe, parce que mes incommodités ne me permettent pas d'être matinal. Monsieur Ferrié dit la première messe mais il n'a jamais fait, à sa messe, ni prière, ni catéchisme, ni explication de l'évangile. A cette messe l'église est remplie de monde. Non seulement y assistent les gardiens des troupeaux, mais encore beaucoup de personnes qui restent dans la paroisse. Si à cette messe il faisait le catéchisme ou une instruction quelconque, tout le monde en profiterait.
Monsieur Ferrié fait le prône à la grand-messe et après le prône, par intervalles, donne quelque morceau de sermon qui n'est pas souvent à la portée de l'auditoire. Ces sermons, qu'il donne, ne font pas grand fruit, comme on voit par l'expérience, par ci-devant on ne voyait pas les scandales qu'on voit aujourd'hui.
Après vêpres, il fait 15 ou 18 minutes de catéchisme, ce n'est pas assez pour que les enfants puissent l'apprendre. Par ci-devant il ne faisait le catéchisme qu'aux filles et ne voulait pas admettre les garçons quoique séparés. Pendant l'année, il a fait le catéchisme de temps en temps, fort peu et court. Faisant le catéchisme si peu et court, les enfants ne peuvent pas connaître les dogmes et la morale de l'évangile. Il ne confesse la jeunesse ni les prépare pour la première communion.
Après cela, Monseigneur, il n'est pas étonnant que la religion dans ma paroisse touche, pour ainsi dire, à son agonie. Quand j'ai demandé un vicaire, je croyais, en l'obtenant, qu'il suppléerait au défaut de ce que mon âge
(Il a 69 ans) et mes infirmités m'empêchaient d'exécuter et contre mon attente le mal et l'ignorance empirent de plus en plus dans Mosset.
Mon confesseur (Curé de Prades ?) m'a mis dans l'obligation de dévoiler à Votre Grandeur la conduite de Monsieur Ferrié sous peine de nier l'absolution.
Dans cet état des choses, je viens donc, Monseigneur l'évêque, vous supplier qu'il vous plaise d'envoyer à la place de Monsieur Ferrié, mon vicaire, un prêtre qui puisse m'aider efficacement à ramener le bon ordre dans ma paroisse et y faire goûter, comme autrefois, les vérités de notre sainte religion et il n'y a point de sacrifice que je ne fasse pour obtenir un si heureux résultat.
Dans cette attente…
PS : Hier, le 15 avril il n'avait pas encore été chercher les saintes huiles." (Bibliothèque diocésaine - Liasse Mosset - Document 5)
Rappel à l'ordre, port de la soutane, salaire diminué de moitié.
Lettre de Monsieur l'Abbé Climens (1764-1845) à Monsieur l'abbé Ferrié.
" Mosset le 23-04-1834
Monsieur Ferrié,
Vous n'ignorez pas, qu'outre l'ordonnance de Monseigneur l'évêque, il y a un décret pontifical du 30-11-1825, prescrivant le costume rigoureux des ecclésiastiques : " plus de chapeaux ronds, plus d'habits de couleur, plus d'habits courts, plus de cravates mondaines : la soutane, le manteau, le rabat sont de rigueur et on ne les quittera plus. "
L'ecclésiastique qui ne se conforme pas aux décrets pontificaux, ni ç ceux de Monseigneur l'évêque, n'a pas l'esprit de son état, c'est aussi ce que disent les gens, en voyant un ecclésiastique qui ne porte pas son costume, ils s'en scandalisent.
Scandaleux est un arbre stérile dans l'église qui ne porte point de fruit.
En outre, où est la partie de la jeunesse que vous avez préparée, l'année dernière et celle-ci, pour faire la première communion avec fruit ? Il est une tâche indispensable de les préparer tous les ans avec fruit à leur première communion. Si on ne les catéchise pas, comment sauront-ils les dogmes et la morale de l'évangile ? Ils seront de mauvais chrétiens.
Jusqu'à présent je vous ai donné pour salaire de vicaire le mandat de succursaliste et la moitié du casuel. D'ici en avant 29-04-1834 je ne vous donnerai que la moitié du mandat et la moitié du casuel.
Si cela ne vous convient pas, prenez le partit que vous voulez.
Climens desservant." (Bibliothèque diocésaine - Liasse Mosset - Document 6)
Remarque : L'abbé Climens démissionna en juin 1835. Il fut remplacé par l'abbé Roca qui ne resta que quelques mois et le 1er janvier 1935 par Denis Fuix.
Le vicaire Ferrié était toujours vicaire à Mosset en janvier 1838.
Monsieur Ferrié, vicaire à Mosset, à Monseigneur J. de Saunhac Belcastel, évêque, du 06-07-1901.
" Monsieur l'évêque,
L'abbé Bazinet, curé desservant d'Urbanya est mort en venant de dire la sainte messe. Comme il rentrait chez lui il se casse une jambe en faisant une chute et après 8 jours de maladie il est mort aujourd'hui le 26-01-1838.
Ce qu'il y a de triste encore, c'est qu'il n'a reçu aucun sacrement, personne n'ayant averti pour cela Monsieur le curé, ni moi.
On dit que Monsieur le curé de Campôme le confessait peu avant sa maladie.
Cette mort doit être un motif pour Monsieur le curé et moi de resserrer les nœuds de la charité vraiment fraternelle qui doit nous unir. Je n'ai nullement à me plaindre maintenant de Monsieur le curé et votre Grandeur doit être persuadée que je me fais et me ferai toujours un devoir essentiel de la prévenir dans tout ce que je connaîtrai lui être agréable. " (Bibliothèque diocésaine - Liasse Mosset - Document 11.)
Lettre du maire de Mosset (B. Lavila) à l'Évêque du 24-06-1835.
" Les membres du conseil de fabrique nommés par Vous, ont donné il y a deux ans, leurs démissions. A cette époque, Monsieur le Préfet en nomma deux par arrêté du 19-04-1833. Je demandai alors à un des vicaires généraux la nomination des trois membres qui avaient être nommés par vous. Monsieur le vicaire me répondit de les nommer en concert avec Monsieur le curé [Joseph Climens], ce que nous avons fait.
Comme il se présente un cas où le conseil doit prendre une délibération qui doit vous être fournie, ce qui ne pourrait se faire s'il n'était légalement établi.
J'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien nommer les trois suivants, hommes de conscience et qui sont déjà en fonction. : Laguerre Maurice (1762-1842), Ruffiandis Jacques (1796-1853), Ville Baptiste.
Je suis avec respect, Monsieur, votre très humble et très fidèle serviteur."
B. Lavila (Bibliothèque du diocèse de Perpignan.)
Déclaration de succession
Le 6 décembre 1848 est comparu Martin Climens Propriétaire à Mosset lequel agissant en son nom personnel
nous a déclare que Climens Joseph en son vivant curé à Mosset y est décédé le 19/03/1845 après avoir légué au comparant les immeubles ci-après détaillés suivant testament reçu par Me Felip notaire à Prades le 07/02/1845 enregistré le 20/03/1845 faisant observer que le décédé est oncle paternel du comparant
Immeubles non affermés à Mosset
1 - moitié d'un pré et jardin à la Carole de 9 ares et d'un revenu de 9 francs
2 - maison appelée la remise tombant en ruine de 3 francs
Soit un revenu total de 12 francs formant un capital de 240 francs (ADPO 5W566)
Déclaration de succession
Le 10 août 1845 est comparu Catherine Riquet fille majeure sans profession, domiciliée à Mosset, la quelle a déclaré que Joseph Climens, son oncle au cinquième degré, curé à Mosset qui est décédé le 19 mars 1845 et qu'au terme de son testament reçu par maître Felip le sept février 1845 enregistré le 20 mars suivant il lui a laissé comme legs particulier 35 ares de vigne et olivier à Catllar au lieu-dit "Sayue" d'un revenu de 75 F formant un revenu de 1500 F. (114W135 N° 798 page 79)
Déclaration de succession
Le 7 septembre 1845 est comparu Barthélemy Lavila propriétaire à Mosset, lequel agissant pour Marguerite Climens sa femme, a déclaré que Joseph Climens, prêtre à Mosset, oncle paternel de ladite épouse est décédé à Mosset le 19 mars 1845 et que par son testament reçu par maître Felip le sept février 1845 enregistré le 20 mars suivant il a institué pour son héritier universel la dite Marguerite Climens à laquelle il est échu les biens ci-après
Mobilier et créances
Les meubles et effets mobiliers et créance et détaillés dans un état remis au bureau et de montant de 10 367 F.
Immeubles non affermés
Une maison à Mosset d'un revenu de 60 F formant un capital de 1200 F
Signé Barthélemy Lavila. (114W135 N° 807 page 82)