Violet Gustave - Généalogie de Mosset

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Violet Gustave

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Gustave Violet (1873-1952)
Le sculpteur de Mosset

Gustave Violet descend de Julien Prats (1778-1839), propriétaire et maire de Mosset de 1819 à 1821, Sa fille Françoise (1820-1865) est la grand-mère de Gustave Violet. Rappelons que les  Prats font partie des plus anciennes familles de Mosset ; Gustave Violet est un Mossétan de souche.

Gustave est né le 18 juin 1873 à Thuir. Il est je fils de Pallade Violet (1838-1883), créateur des cavec BYRRH, et de Brigitte Sors (1846) de Prades.

Pourquoi le "Le sculpteur de Mosset" ?
Son ami, Joseph Sébastien Pons (1886-1962), aimait l'appeler "le sculpteur du Conflent".. Nous de Mosset, nous l'appellerons "Le sculpteur de Mosset." D'autant plus que dans le Midi Libre du 13-12-1980, son fils Pallade Violet (1907) évoquera les liens de son père avec "le parfum montagnard imprégnant certaines œuvres du sculpteur." Et qui se concrétisera par ailleurs par "El pastor de Mosset."

Son père Pallade Violet (1838-1883) est un des entrepreneurs des plus performants en Roussillon au XIXe siècle. Il ouvre, avec son frère Simon, dans les années 1860 à Thuir, des caves destinées à élaborer un vin apéritif aromatisé au quinquina. Ces caves  deviendront rapidement les caves BYRRH,  devenues plus tard filiales de Cusenier.
Pallade meurt alors que le jeune Gustave  n'a que 10 ans. Des dissensions dans la famille conduisent sa mère à confier Gustave à sa sœur,  Marguerite Lavail à Prades. Gustave vécut ainsi en Conflent jusqu'à la guerre de 1914, soit presque jusqu'à l'âge de 40 ans, ne quittant la sous-préfecture que pour mener de brillantes études d'architecture aux Beaux-Arts de Paris.

Sa vie et son œuvre sont décrits avec talent par Monica Batlle et Ramon Gual dans  Terra Nostra, N°70 de 1991. Gustave Violet se distingue par "trois qualités essentielles, qui dominent toutes les autres : son étonnante capacité de création dans pratiquement tous les domaines de l'art, la fidélité exemplaire tout au long de sa vie à ses idées, à son pays, à ses amis et enfin un incroyable désintéressement."
Notre propos est ici, avant tout, de mettre l'accent sur son œuvre dans le domaine des Arts plastiques et tout particulièrement de souligner sa relation avec Mosset.

On lui doit :
• Les monuments aux morts de Perpignan, Prades, Thuir, Claira, Collioure, Estagel… œuvres qui expriment plus la souffrance des familles que la gloire des combattants.
• Des monuments civils comme celui qui est dédié au créateur du train jaune entre la nationale et le chemin de fer en Cerdagne, près de  Saillagouse.
• Les immeubles et maisons, comme son atelier de Sant Marti à Prades près de la Têt, où "devant les montagnes de Mosset aux facettes mauves, il a bâti la maison de sa joie."
• Les terres cuites, les bustes et les médailles, qui sont "ses meilleures œuvres inspirées de la vie paysanne et de la nature."

Une des plus typiques est le berger de Mosset, "El pastor de Mosset", à propos duquel, Joseph Sébastien Pons dans La Veu del Canigou du 23-07-1914, page 225, écrit : Ces  œuvres "nous révèlent l'humble race du Conflent. Oui, ce sont des troncs d'arbres, des torses d'oliviers. Ils ont été crées modelés sur nos rochers par les vents et les soleils. Le berger de Mosset montre un visage crevassé, sous les sourcils allongés ; et il lézarde sur sa roche, fouetté par la nature, mais stoïque, et ne conservant que des appétits rudimentaires."

Toujours à Mosset, "La femme aux cruches", en costume traditionnel. Michel Arrous nous dit que le modèle est Marie Cantier (1840-1911), mère du docteur  Jean Arrous (1876-1935) et belle sœur de l'instituteur Philippe Arbos (1858-1935).

Le sculpteur et Jean Arrous étaient liés par une forte amitié. Elle résultait tout d'abord d'une identité de vue sur le plan politique. Le docteur Jean Arrous a été maire radical socialiste de Prades de 1908 à 1912 et de 1922 à 1929. Gustave Violet l'a soutenu activement lors des campagnes électorales et l'a aidé dans des réalisations communales. Ensuite ils avaient le même attachement aux choses et aux hommes du Conflent. Ils ont probablement souvent parcouru, en compagnie des parents du docteur, la vallée de la Castellane et les montagnes voisines, de "Estardé" au col de Jau et jusqu'à la "Serre d'Escale".
Et il n'est donc pas étonnant de constater que l'artiste ait laissé de nombreuses réalisations en l'honneur du docteur :
• un buste, qui se trouve au Musée du Luxembourg à Paris et dont une copie a été, il y a peu de temps, remise à la ville de Prades,
• une médaille, représentée ci-contre.

Et longtemps après la disparition du docteur, Gustave Violet est resté très attaché à Mosset. Il a même envisagé d'y créer un atelier. Mosset aurait pu être le Saint-Paul-de-Vence du Conflent ! Mais Alain Siré n'était pas encore né !

Je remercie doublement Guy Barnade pour m'avoir mis sur la piste du "Pastor de Mosset" et m'avoir communiqué une documentation de qualité et je n'oublie pas Michel Arrous pour les informations et les photos qu'il m'a fournies.

 
Mis à jour le 27/07/2017
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