Divers - JDM - Jean Andre Ville Invisible - Généalogie de Mosset

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Divers - JDM - Jean Andre Ville Invisible

Invisibles

L'abbé Benjamin Vernet, oncle de Jean André Ville, fête le jeune agrégé dans le Bulletin Paroissial
de Mosset de novembre 1932. (ADPO 648PER1)

En l'Honneur d'un jeune agrégé de mathématiques



Le 14 septembre dernier, M. le Curé de Mosset avait groupé autour de lui ses confrères, amis des bons et mauvais jours : M. l'Archiprêtre de Perpignan, M. le Doyen de Vinça, MM. les Curés de Molitg, Evol, Vingrau, Néfiach et Campôme. M. l'Archiprêtre de Prades, retenu par une fête de famille, avait dû s'excuser.

Célébrer les lauriers d'un nouvel agrégé de mathématiques, M. André Ville, neveu de M. le Curé, de vingt et un ans à peine âgé, était le but de cette réunion.

Pour une fois qu'il y avait lieu de se réjouir au presbytère de Mosset, le "cher oncle " a voulu que ses amis prennent part à sa joie.

Du toast qui a été prononcé à la fin du repas, nous donnons les parties essentielles dont nous terminerons la reproduction dans le numéro du mois de décembre, sûrs qu'a les lire tous trouveront plaisir et certains grand profit.

"Pour qu'une vie soit belle, il n'est pas nécessaire qu'elle soit longue, il suffit qu'elle soit bien remplie ! « a dit, l'ami de toujours qui a parlé. Et, prenant le futur agrégé à l'école primaire où il commença son instruction sous la direction des " chers Frères ", hélas ! par force laïcisée et toujours regrettée, il l'a suivi au Lycée de Marseille où, marchant de succès en succès, il obtenait dès la première année de Mathématiques spéciales le Prix d'honneur fondé par la ville, et la seconde année le Prix Auguste Ralli, auquel sont attachées une médaille d'argent et la coquette somme de mille francs. Il ne le quitta qu'après Normale, dernier échelon de l'enseignement supérieur, le félicitant d'avoir préféré la science pure à Polytechnique où en même temps il avait été admis avec le n° 8."

Puis, il continua ainsi : " Dans le jardin du Luxembourg, où se promène la jeunesse studieuse, il y a une pépinière... Ceci est la pépinière des licenciés, des agrégés et des docteurs... A plusieurs titres, vous y êtes allé sans doute, Licencié, vous l'êtes ! Agrégé, vous l'êtes aussi.

Docteur, vous le serez bientôt."

"Entre temps, une année à peine, année de repos nécessaire et d'agréable diversion, de grand cœur vous la consacrerez à cette entité sacrée qui s'appelle : la patrie ! Et reprenant cette épée qui tant vous souriait et qu'avec peine vous avez rejetée, vous servirez la France, et, s'il le fallait, ce qu'à Dieu ne plaise ! Vous suivrez l'exemple de ce jeune héros, votre aîné de quinze ans, qui s'écriait en tombant : " Hardi ! ... les gars ! ... Ma patrie avant tout ! " Suprême sacrifice qui n'a d'égal que mourir pour sa foi ! ..."

" Mais non ! Après avoir été soldat, vous serez docteur, Monsieur …et vous enseignerez, Vous mesurerez alors la différence qu'il y a entre apprendre et enseigner."

" Apprendre, c'est d'un maître sans doute éclairé, recevoir un enseignement qu'on ne se sent pas apte à contrôler... et qui, façon heureuse ou malfaisante, influera sur toute une vie... Heureuses, les jeunes intelligences qui ont été formées à une école saine, droite, pure, élevée ! ... Enseigner, c'est prendre de soi, de son idée, de ses aspirations, de sa substance, et, telle une graine semée dans le sillon de la glèbe, jeter, pour le bonheur ou le malheur de ceux qui les reçoivent, un enseignement, des directives qui germeront, fleuriront et porteront des fruits."

"C'est pour le savant et le docteur l'heure des grandes responsabilités ! Alors s'éveillera en vous, Monsieur, le cri d'une conscience droite, tandis que votre cœur se sentira étreint par ce que le comte d'Haussonville appelait " l'éternelle angoisse humaine ! " Et vos lèvres palpitantes, de votre cœur traduiront le sentiment, en répétant la prière du jeune homme d'Henri Heine : " Oh ! Expliquez-moi l'origine de la vie, la douloureuse et vieille énigme qui a tourmenté tant de têtes... Dites-moi ce que signifie l'homme, d'où il vient, où il va, qui habite là-haut au-dessus des étoiles dorées ? "

"Et, croyez-le, Monsieur, le savant, pas plus du reste que le pâtre, ne peut échapper à ce tourment. La question peut être diverse d'expression, elle est la même quant au fond. "

"Au-delà de cette voûte étoilée, qu'y a-t-il ? s'écriait Pasteur dans son discours de réception à l'Académie française, de nouveaux cieux étoilés ? Soit ! Et au-delà ? L'esprit humain, poussé par une force invincible, ne cessera jamais de se demander : Qu'y a-t-il au-delà ? ...

Veut-il s'arrêter dans le temps, dans l'espace ? Comme le point où il s'arrête n'est qu'une grandeur finie, plus grande seulement que toutes celles qui l'ont précédée, à peine commence-t-il à l'envisager, que revient l'implacable curiosité... Il ne sert de rien de répondre : au-delà sont des espaces, des temps et des grandeurs sans limites. Nul ne comprend ces paroles. Celui qui proclame l'existence de l'infini, et personne ne peut y échapper, accumule dans cette affirmation plus de surnaturel qu'il n'y en a dans tous les miracles de toutes les religions, car la notion de l'infini a ce double caractère de s'imposer et d'être incompréhensible. Quand cette notion s'empare de l'entendement, il n'y a qu'à se prosterner... Encore, à ce moment de poignantes angoisses, il faut demander grâce à sa raison ; tous les ressorts de la vie intellectuelle menacent de se détendre ; on se sent près d'être saisi par la sublime folie de Pascal. "

"Cette éternelle angoisse humaine ", nous la trouvons frémissante sous la plume de Maxime du Camp, académicien, répondant à Sully-Prudhomme, nouvel admis sous la Coupole. Plus d'un a pu dire comme vous

"Je traîne l'incurable envie
De quelque Paradis lointain
".

Sous la plume de Claudel dans Ma Conversion, de Ludovic Halévy, de Voguë, d'Albert de Mun... et de tant d'autres !

Je ne puis taire, cependant, que Renan, à 25 ans, avait rêvé de l'établissement d'une religion nouvelle, la religion de la science. " Plus qu'elle pour moteur moral ! ... Elle est tout à la fois : " le grand ressort " et " l'ornement de la civilisation ", même le but, la fin supérieure des choses humaines, la raison d'être de l'univers... " Sur les ruines d'une utopie que les jeunes sont parfois tentés de partager, je veux dresser les paroles autorisées de Challemel-Lacourt : " Je crains, dit-il, que la science elle-même ne fût la première à répudier une pareille ambition. La science pourra entasser découverte sur découverte, le jour ne viendra jamais où le savant le plus infatué pourra dire à l'univers : " Tu n'as plus de secrets pour moi ! " Pour que la science nous suffît, il faudrait que le sentiment d'une première et d'une dernière raison de l'univers, qui fuient devant nous d'une fuite éternelle, l'éteignît dans l'âme humaine. Si cela arrivait jamais, ce ne serait pas un progrès, mais la fin de tous les progrès et le premier pas vers une pente qui aboutit à l'abaissement définitif... Voilà pourquoi la science, fut-elle parfaite, laissera à la religion toute sa place. Et laquelle, Messieurs ? Rien moins que l'infini ! "

C'est donc les yeux fixés vers l'infini que vous enseignerez, mon cher ami. Or, cet infini, c'est Dieu... Il est, Lui, le grand soleil dont les rayons doivent éclaircir les intelligences et réchauffer les cœurs... Aux regards de certains, heureux privilégiés, d'un éclat particulier brillent ses rayons. Vous êtes de ce nombre, Monsieur... A mains pleines, puisez-y dans ce foyer de toute science ! " Dieu est un sommet, disait Joubert, et tout chemin qui monte nous rapproche de Lui ! …" La science est un de ces chemins-là... Dans ce chemin, dominant l'écho des plaintes et des gémissements qui s'élèvent des âmes vulgaires, nous les avons vus, nous les voyons encore, s'avancer, innombrables, ces savants les plus puissants et les plus sublimes intelligences des XIXe et XXe siècles... Pèlerins de Dieu, ils montent dans le calme et la paix, dans la possession sereine d'une doctrine immuable qui répond à tous les besoins pour les satisfaire, depuis le premier éveil de la raison jusqu'au dernier soupir.

Pèlerin de Dieu ! Le plus grand mathématicien du XIXe siècle, le baron Cauchy. - " Je me suis enfoncé, disait-il, dans l'étude des sciences humaines, particulièrement de celles qu'on nomme " sciences exactes ", et j'ai reconnu de plus en plus la vérité des paroles de Bacon : "Que si un peu de philosophie nous rend incrédules, beaucoup de philosophie nous ramène à être chrétiens. "

Pèlerins de Dieu ! le plus grand astronome, Le Verrier, qui, par les seules forces de ses calculs, a marqué dans le Ciel la place de la planète Neptune. Il était, lui aussi, un grand chrétien ! Dans la grande salle de l'Observatoire, il avait placé un crucifix, voulant travailler comme sous son regard.

Pèlerins de Dieu ! le plus grand physicien, celui qu'on pourrait appeler le père de l'électricité moderne, Ampère. Oh ! sur ses lèvres, souffrez que je prenne, pour vous la redire, la prière que souvent il récitait. Vous y mesurerez la distance qui sépare les grands savants des esprits prétentieux, et vulgaires... " Mon Dieu ! Que sont toutes ces sciences, tous ces raisonnements, toutes ces découvertes du génie, toutes ces vastes conceptions que le monde admire et dont la curiosité se repaît si avidement ? En vérité rien que de pures vanités... Travaille en esprit d'oraison…Étudie les choses de ce monde ; c'est le devoir de ton état, mais ne les regarde que d'un œil ! Que ton autre œil soit constamment fixé sur la lumière éternelle ! ... Écoute les savants, mais ne les écoute que d'une oreille... Que l'autre soit toujours prête à recevoir les doux accents de ton ami céleste !
... N'écris que d'une main ! De l'autre tiens-toi au vêtement de Dieu, comme un enfant se tient au vêtement de son père... Sans cette précaution, tu te briserais infailliblement a tète contre quelques pierres ! "

Pèlerins de Dieu ! Le plus grand chimiste ; personne n'oserait contester ce litre à Pasteur. Or, vous savez ce qu'il répondit un jour à un de ses élèves admis à sa familiarité. "Cher maître, lui disait l'élève, comment, vous, qui avez tant réfléchi et tant étudié, comment pouvez-vous croire ?
"C'est pour avoir réfléchi et, étudié beaucoup que j'ai gardé ma foi de Breton, dit Pasteur ; si j'avais réfléchi et étudié davantage, j'en serais venu à une foi de Bretonne ! "

Pèlerins de Dieu ! Le plus grand géologue. Ce fut, sans doute Élie de Beaumont, à moins que vous ne lui préfériez M. de Lapparent. Or, l'un et l'autre furent de grands chrétiens. " Loin de m'être senti gêné par mes croyances, disait celui-ci, je prétends au contraire y avoir trouvé un appui précieux pour mes travaux ! "

Pèlerins de Dieu ! Le plus grand naturaliste, Cuvier, qui fut le fondateur de la paléontologie. Bien que protestant, Cuvier n'a cessé de rendre hommage à la Révélation chrétienne.

Pèlerins de Dieu ! Le plus grand physiologiste, Claude Bernard, qui n'est pas moins célèbre par les preuves nouvelles qu'il a données de la spiritualité de l'âme, que par ses découvertes sur la fonction glycogénique du foie. "Le positivisme et le matérialisme, proclamait-il, sont à mes yeux des doctrines insensées et insoutenables ".
Pèlerins de Dieu ! Le plus grand médecin. C'est sans doute Laennec, l'inventeur de l'auscultation méthodique et scientifique en médecine. " Chrétien de la forme antique et invariable, ferme et docile fils de l'Église Catholique, vivant de sa vie et priant de sa prière, son historien nous déclare que les connaissances médicales, loin d'ébranler et d'affaiblir ses croyances, leur avaient donné une nouvelle force ! "

Autres Pèlerins de Dieu ! Le père du romantisme, Chateaubriand ; Lamartine, le plus grand poète lyrique du XIXe siècle, celui dont Jules Lemaître, qui s'y connaissait bien un peu, disait qu'il était la poésie même ; les valeurs de l'histoire au XIXe siècle, Augustin Thierry et Guizot ; Champollion, le plus grand égyptologue, qui a découvert l'art de lire les hiéroglyphes ; le plus grand avocat et orateur politique, Berryer ; Veuillot le plus grand journaliste, Brunetière, le plus grand critique ; le plus grand romancier, Parut Bourget, et Francis Coppée, le poète le plus populaire.

" Tous ceux-là sont parvenus à ce " sommet " qui est Dieu..."

Et si, attardés et trop tôt surpris par la mort en ce chemin parfois raboteux et difficile, nous pouvons noter, bien à regret, quelques âmes d'élite, mais faibles en de certains moments, comme Pierre Loti, Maurice Barrès ou André Beaunier, notre foi nous rassure et nous dit que le Dieu, crucifié, à son heure, descendant de la Croix, sera venu leur offrir, avec sa main secourable, les mérites infinis de sa Passion et les aura fait monter jusqu'à Dieu.

Cette aide souveraine, le Christ la devait à celui qui à la veille de la guerre, a chanté " La pitié suprême vers laquelle se tendent nos mains de désespérés " (P. Loti).

Il la devait au grand patriote qui a écrit " La grande pitié des églises de France " et qui s'écriait en 1923
"J'aime l'Église et je suis du Christ ! " (M. Barres)

Il la devait aussi au critique littéraire de la Revue des deux Mondes, à l'auteur de l'Homme qui a perdu son moi.

"Tenez-moi, j'ai voulu consacrer toute ma pensée à la science. Regardez-moi, ayez pitié de moi ! …"écrivait André Baumier, en 1911." " Je suis devenu ceci, disait-il, un homme qui a perdu son moi... Ce moi, je sais bien où il est. Il est là où est le moi de chacun : à l'ombre d'une église, dans la maison maternelle…On vous a raconté, que les religions n'étaient que mensonges, ne le croyez pas. On vous a menti... Les religions, je vous le dis, ont des vertus humaines, comme la science est inhumaine... Je vous le dis. Je vous le dis : faites votre prière, à l'imitation de celle que débite votre vieille maman... Je vous assure qu'il n'y a pas d'autre science que de réciter d'une voix modeste son chapelet... La science est un petit bout de vérité inhumaine, mais il y a dans le chapelet toute l'espérance humaine. Méprisez la science et dites votre chapelet ! ... "

Autrement encombré, ce chemin des Pèlerins de Dieu, en ce XXe siècle qui est vôtre, Monsieur ! ...

Parmi ceux qui montent- ils sont presque tous jeunes - je note à la hâte, sur les pas de Paul Bourget, Huysmans, Coppée et Brunetière qu'on a si justement appelés les " Maîtres de l'heure", Paul Claudel et son Magnificat où il chante l'exaltation de son âme, qu'enivre la vérité... Charles Péguy qui, avant de tomber, comme tant d'autres, pour la France, au cours de la Grande Guerre, avait mis son esprit, son cœur et son puissant génie au service de la vérité reconquise ; véritable chef de tant de jeunes qu'il a entraînés par ses fameux Cahiers de la quinzaine dans le même pèlerinage à Dieu jusqu'au sacrifice suprême ! .

Georges Dumesnil, professeur de philosophie à 1'Université de Grenoble, fondateur de l'Amitié de France et des Cahiers de l'Amitié de France.

Émile Boutroux, un autre philosophe, plus illustre encore, académicien, professeur à la Sorbonne, qui, s'étant mis à l'école de Pascal, s'est agenouillé lui aussi devant cette religion chrétienne où il a trouvé " la racine de tout devoir dans l'immolation de notre volonté propre"

Francis Jammes, le doux et puissant poète des Géorgiques chrétiennes, dont Robert Vallery-Radot, autre converti, écrivait eu 1912 : " Je vous ai vu, ô ! Jammes, dans l'église de votre ville, à genoux sur la dalle et le front incliné, comme faisaient nos mères et comme nous faisons, nous-mêmes. Précédez-nous sur le chemin lumineux …! "

Louis Bertrand et Émile Baumann, deux romanciers célèbres, deux écrivains illustres, dont l'un nous dit sa conversion, en 1901, par sa Vie de saint Augustin et l'autre par Le Baptême de Pauline Ardel, en attendant Saint Paul et Le Signe sur les Mains.

Joseph Lotte, dreyfusiste, socialiste, athée "si pleinement, si totalement, dit-il lui-même, que je n'imagine pas qu'on puisse l'être ni plus, ni mieux", luttant pendant trois ans, et poussant «des colles au bon Dieu", selon sa pittoresque expression, pour revenir enfin à Lui en rédigeant Le Bulletin des Professeurs Catholiques de l'Université.

Je devrais saluer encore Adolphe Retté qui est revenu du diable à Dieu.

Émile Richard, directeur du Châtelet et de l'Ambigu, qui a composé la plus belle traduction que nous ayons en vers français de l'Évangile... Et Jean Thorel, Henri Valois, Henri Massis, Jacques Maritain, Henri Ghéon, Jacques Rivière, le directeur de la Revue française et l'auteur du livre si poignant : A la trace de Dieu, le grand poète Cocteau et la pléiade de jeunes artistes qui racontent dans la Revue des Jeunes comment ils ont trouvé leur chemin de Damas ; enfin Ernest Psichari  qui, petit-fils de Renan, licencié en philosophie en 1902, s'engage dans les troupes d'Afrique. C'est là, au milieu de la grande solitude que les voix qui lui viennent du désert ouvrent à ce Centurion nouveau le chemin qui le mène au Christ - Sauveur que son aïeul avait renié et découronné de sa divinité. De ce voyage il nous a raconté les étapes où nous le voyons, en fin, tomber à genoux et jurer de consacrer sa vie à la réparation et l'Apostolat, ignorant qu'il allait bientôt mourir pour le rachat de la France.

Aux flots de cette vague montante vers Dieu, ajoutons les 88 membres de l'Académie des Sciences, moins 15, vivant de nos jours, et répondant, en 1926, à l'académicien Robert de Flers, qu'il ne saurait y avoir antagonisme réel entre la science et la religion.

Ajoutons-y, par milliers, les jeunes élèves des grandes Écoles qui, sous le nom de " Talas ", fervents de la messe et de la Communion, signent une adresse annuelle à leurs camarades, les invitant à faire leurs Pâques... et j'aurai justifié pleinement, je crois, qu'il est vraiment encombré, ce chemin des Pèlerins de Dieu, en ce XXe siècle où nous vivons !

Vous aussi, Monsieur, Pèlerin de Dieu, dans ce chemin vous vous engagerez. Dieu est à son terme... et aussi la science dont il est la source…la science, petit ruisselet argenté aux eaux duquel, avec amour, vous vous abreuverez et dont, pour leur bonheur, vous inonderez d'autres grands cœurs, d'autres hautes intelligences !

Je n'ignore pas d'ailleurs que vous avez de qui tenir. Comme votre grand-père maternel a enseigné, vous enseignerez, comme vos oncles, toujours vénérés, et tantes ont enseigné, vous enseignerez … Et ce sera leur fierté ! …

Mieux qu'ils ne firent vous serez, soutenu dans les luttes que pour votre Dieu, vous aurez peut-être à livrer par le souvenir d'un père très cher trop tôt ravi, hélas ! … à votre tendre affection et par la présence d'un cœur de mère qui, vous le savez, ne bat plus que pour vous, et alors, quoi qu'il arrive votre vie "sera belle parce que bien remplie".

Je lève mon verre au jeune Agrégé de Mathématiques, au Docteur de demain, et puis …qui sait ? Toujours Ad multos annos, Mon Cher ami."

 
Mis à jour le 27/07/2017
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