Période de 1875 à 1900 - Clergé - Histoire de Mosset

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Période de 1875 à 1900 - Clergé

XIXe siècle > 1871 à 1900

Le clergé

Conseil de fabrique de Mosset à sa réunion annuelle (du 02/04/1885 et du 03/04/1893)
La réunion annuelle avait toujours lieu le jour de Quasimodo c'est à dire le premier dimanche après Pâques.
Président : Ville Jean
Secrétaire : Marty Jacques  (1824-1896) dit Pous Polit
Trésorier : Arrous Jacques (1833-1908) menuisier
Curé desservant : Daniel Sacases (desservant à Mosset de 1870 à 1900)

L'administration diocésaine jugea qu'il fallait donner à Monsieur Trilles un successeur calme et patient ; elle le choisit en Monsieur D. Sucases. Le nouveau curé qui appartenait à une des plus honorables familles de Prats-de-Mollo nous venait de Fuilla ; sa haute taille rappelait l'ancien Monsieur Fuix et son arrivée le 16 mars 1870 fit impression sur les fidèles.
D'une intelligence pénétrante, Monsieur Sacases assimilait très facilement les matières les plus abstraites ; aussi ses connaissances étaient-elles très étendues et près de lui on était sûr de s'instruire toujours. Plein de bonté il avait un tact particulier pour approcher des malades qu'il savait soigner comme une mère soigne ses enfants et peu nombreux étaient les mourants  qui partaient sans la réception des derniers sacrements.   
Pendant l'année terrible il soutint le courage de ses paroissiens, expliquant, sur la place publique et au milieu de la neige, les opérations militaires, s'exaltant au moindre sucés et cachant les défaites, alors, hélas, trop nombreuses ; il n'hésitait même pas, tous les dimanches après les vêpres, d'accompagner, à la terrasse du château, tous les hommes, jeunes ou vieux, qui s'y exerçaient au maniement des armes.
Très versé dans l'agriculture, il donnait, sur cette matière, des conseils appréciés par les propriétaires, qui en les suivant, y trouvaient grand profit.
Ses sermons, clairs et simples, étaient à la portée de toutes les intelligences ; voyant déjà les ravages d'une instruction négligente, il s'efforçait de maintenir dans la pratique des devoirs chrétiens des fidèles, qui commençaient à s'éloigner de l'église et penchaient vers l'indifférence la plus inexplicable. Quelle ne serait pas sa douleur, s'il était le témoin, de l'état actuel de sa chère paroisse !.
Il eut la joie d'assister, en 1877 et en 1887, à la première messe de deux enfants de Mosset ; les abbés Théodore et Benjamin Vernet ; il les avait aidés et puissamment encouragés pendant leurs études  cléricales, se montrant pour eux d'une bonté toute paternelle.
L'ornementation de la maison du Seigneur ne le laissait pas indifférent  et en 1873, il fit réparer à neuf les six chapelles latérales, avec un goût sûr et avec l'excellent Monsieur Duvignan. Il avait songé, un moment, à restaurer l'antique abbaye de Corbiac que le propriétaire Monsieur Jacques Ruffiandis, consentait à lui céder ; mais peu encouragé par son évêque et vu les grandes dépenses à faire, il renonça à son projet.

Pendant trente ans il dirigea la paroisse avec prudence et modération, ne froissant jamais personne et entouré de l'estime universelle ; on le vénérait comme un père. Esclave du devoir, il remplit les fonctions curiales jusqu'au moment ou les forces le trahirent et où les armes lui tombèrent des mains. En 1900 il donna sa démission de curé et quitta Mosset avec un regret profond pour se retirer à l'âge de 76 ans, dans le sein de sa famille, à Corneilla de la Rivière ou il mourut en 1902
(Rédaction vraisemblablement de Benjamin Vernet dans les années 1930)

 
Mis à jour le 13/02/2018
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