Les cloches - Histoire de Mosset

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Les cloches de Mosset


Les cloches de l'église Saint-Julien et Sainte Basilisse ont aussi leurs histoires et leurs particularités mais on les connaît mal. Sur ce sujet, Jean Bousquet (3) écrit : "Au sud l'église est flanquée d'un magnifique clocher fortifié, tout en pierre de taille, comportant, outre l'horloge avec son système de poids, mécanique très ancienne, quatre cloches de différentes tailles, toujours présentes  de nos jours et dont les tintements ravissent les Mossétois depuis trois siècles."
On verra aussi que l'Abbé Cazes s'en est préoccupé. en ce qui concerne leurs caractéristiques, de même que récemment l'inventaire du recueil "Chants des clochers, voix de la terre" sur les carillons et traditions comparatives en Languedoc Roussillon. On y trouve le tableau qui suit.

Le clocher

Sonnerie de 5 cloches et une roue à clochettes (1)

Date

Note

Fondeur

Diamètre (base)

Fonctionnement

Monument
Historique

3

1452

Sol # 3

Non signée

98,00 cm

Sonnerie électrique hors service et battant intérieur manuel

non classée

4

1829

Sol # 3

Illisible

87,50 cm

Battant intérieur manuel

 

2

1407

Do # 4

Non signée

76,00 cm

Battant intérieur manuel et tintement extérieur mécanique  (horloge)

non classée

1

1829

Ré 4

NAVARDET J.-B. fr(ère)

60,50 cm

Battant intérieur manuel et tintement extérieur mécanique (horloge)

 

5

?

Sol # 5

Non signée

28,70 cm

Hors service

 

A partit de ces données et des indications de François Puig, le schéma qui suit a été dressé.

Plan du clocher

Dimensions
Il n'y a pas 2 cloches de mêmes dimensions mais 2 ont le mêm sonorité (la 3 et la 4). Le diamètre de la plus grosse est de 98 centimètres. Dans le clocher, celui dela plus petite est de 60.5 cm.
Avec 28,7 cm, celle qui n'est pas utilisée, est la plus petite. Elle est au-sessus du clocher, à la base de la croix.

Âge des cloches
Deux sont du XVe siècle, l'une de 1407 et l'autre de 1452. Tous nos ancêtres répertoriés du village les ont entendues. Certains peu de temps avant de rendre l'âme : on sonnait le glas pendant l'agonie... mais peut-être pas à Mosset.
Les deux autres, plus récentes, sont de 1829.
Jean Bousquet décrit ainsi les cloches en 1999 : "Les deux plus petites [les n°1 et 2] de ces cloches marquent le temps qui passe. Tous les quarts d'heures sont tintés par l'une des cloches, un, deux, trois, quatre, soit dix tintements à l'heure, donc deux cent quarante par jour, tandis que l'autre [la n°2] sonne les heures en les répétant [le repic] au bout de trois minutes, de une à douze le matin, et bis repetita l'après-midi, soit trois cent douze tintements par jour. Et les villageois ne se sont jamais lassés de ces 552 tintements quotidiens. Tout au contraire, s'il arrive que l'horloge s'arrête, il y a immédiatement quelqu'un pour le remarquer.
Actuellement, le temps passe comme en 1999, jour et nuit avec les mêmes cloches, les mêmes règles et les mêmes sons. Seuls les évènements religieux se sont faits plus discrets. Les bâptème et les mariages à Mosset sont rares et parfois discrets. On meurt à l'hôpital ou à la clinique, parfois à Perpignan. Le glas n'est sonné que pour les enterrements. François Puig nous explique les règles : toutes les cloches sont mises à contribution en deux séquences :
- pour une homme : la plus grosse la 3, puis la 1, la 2, la 3 et la 4.   .
- pour une femme : la moyenne de 1407, la 2 puis la 1, la 2, la 3 et la 4.

- pour un enfant : la plus petite, la 1, puis la 1, la 2, la 3 et la 4.

Clocher 12 heures 50

Inscriptions
Chaque cloche comporte un texte gravé à son sommet, sur  plusieurs lignes, tout autour de la cloche. L'image ci-dessous en donne un bon exemple.
En ce qui concerne les deux plus anciennes, l'abbé Albert Cazes, en délivre la traduction (4).


Inscription sur la cloche de 1407

Pour celle de 1407 (N°2)
:

" + XPS  res venit in pace ;
  Deus homo factus est,
 + Lany MIL e CCCCVII al mes de Ceptembre. IHS
."

que l'Abbé Cazes traduit :

" + Le Christ-Roi est venu dans la paix ;
Dieu s'est fait homme
+ L'an 1407 au mois de septembre, Jésu
s."

Cloche A
Cloche A

Inscription sur la cloche de 1452
Pour celle de 1452 (N°3)

" + XPS vinsit, XPS regnat, XPS imperat,
  XPS an omni malo nos defendat
  . Anno Domini MCCCCLH +
"

que l'Abbé Cazes traduit :

" + Le Christ est vainqueur, le Christ règne,  le Christ commande ;
  que le Christ nous préserve de tout mal !
  L'an du Seigneur 1452
."

Cloche B
Cloche

Nota : les photos des cloches sont A, B C parce que la correspondance entre l'année et la photo n'a pas été vérifiée.

Inscription
Inscription

Remarque :
L'expression : "XPS vincit, XPS regnat, XPS imperiat" est assez fréquente sur une cloche vers 1400. On la traduit aussi par :
«  Christ est vainqueur, Christ règne, Christ gouverne.  » Ce serait une formule empruntée à la liturgie impériale datant de Charlemagne.

Cloche C
Cloche

Avant la Révolution, l'usage religieux des cloches était beaucoup plus important. Elles exécutaient "les sonneries requises pour l'angélus, deux fois [ou irois] par jour, la messe, tous les jours, les vêpres, enterrements, baptêmes, mariages, sans compter les glas, tocsins, etc."

On sait que les cloches des églises ont été objets de conflits entre le clergé et les gouvernements pendant la Révolution. Alors qu'à partir de 1789 elles se sont laïcisées, les cloches étaient aussi utilisées pour rassembler les citoyens. Le 23 mai 1792 à la suite d'un arêté du Directoire Départemental les cloches des églises devaient étre descendues et transportées à Perpignan. Un décret du 23 juillet 1793 (5 thermidor an II) a ordonné la réquisition de toutes les cloches de France, sauf pour chaque commune qui a "la faculté de conserver une cloche qui serve de timbre à son horloge", appelée "cloche civique."
Joseph Sobra, curé de Mosset de 1862 à 1866. le confirme, mais mentionne deux cloches rescapées. "La révolution n'avait pas épargné Mosset dans les ravages horribles qu'elle fit endurer à notre belle France. Comme partout elle s'attaqua aux cloches, dont elle a dépourvu notre beau clocher. Quelques habitants bien intentionnés, de six cloches, purent en soustraire trois, qui furent replacées lors de la réouverture des églises."
Le clocher est resté muet jusqu'en 1802. Le Concordat permet alors aux autorités religieuses de réglementer leur sonnerie "de concert avec l'autorité civile et l'administration des fabriques."
Joseph Sobra nous apprend non seulement que les 3 anciennes cloches ont été remises en place mais que probablement leur nombre a été porté à 6 comme dans le passé. Il poursuit :"Mais le son de ces cloches n'était pas le son harmonieux que le curé Joseph Climens [1764-1845] avait entendu dans sa jeunesse. Il travailla âprement à rendre à son clocher, cette gaieté et cette pureté de son qui charmait l'oreille les jours de fête. Il eût le bonheur le 14 août 1829 de bénir deux cloches qu'il avait fait réparer et de rappeler ainsi par ce nouveau carillon la joie de son enfance. "
Si on analyse la comptabilité des cloches on constate qu'on est passé de 6 cloches avant la Révolution à 5 cloches en 1829 : 3 anciennes plus 2 nouvelles réparées en 1829. Ces 5 unités sont celles du tableau ci-dessus.
Où est la sixième ?

On sait qu'une cloche, appartenant aux habitants de Mosset, a été vendue par Jaume Prats (1700-1776) en 1740. En effet Jaume Prats avait été premier consul du 24 juin 1739 au 24 juin 1740. La règle voulait qu'à la fin de son mandat il rende ses comptes. Or les comptes n'étaient toujours pas soldés en 1770. Le différend concernait la vente d'une cloche qu'il reconnaît avoir oubliée de mentionner et pour laquelle, " le 4 janvier 1745, il signa une obligation de rembourser."
La communauté lui réclame 200 livres et il semble se reposer sur le fait que les comptes étaient approuvés par l'intendant de l'époque. Par ailleurs il fait mention de 188 livres non remboursées qui compensaient presque le montant incriminé.
Le 4 janvier 1770, il est condamné à payer 200 livres et aux dépens.
La restauration de l'église par Le Grand Porteil qui s'est achevée en 1747 a été précédée de celle du clocher en 1740, année de vente de la cloche.

Le mécanisme de commande
Mecanisme de l horloge
Le mécanisme totalement mécanique est toujours opérationnel. Il est réarmé 2 fois par semaine.

Le mécanisme totalement mécanique pilote les cloches et les deux aiguilles de l'horloge. Il est remonté deux fois par semaine.
L'horloge existait avant le XIXe siècle : les frais de réparation figurent dans les comptes de la mairie en 1800. Le 11 février 1912, un cadran marqué LARGERON est posé par Ferdinand Largeron (1869), horloger à Prades. En 1883, le système était en réparation chez son père Jacques Largeron, mécanicien. Le mécanisme actuel a été refait vers 1960. (5)


La cloche, outil et instrument le plus ancien et le plus utilisé à Mosset.

Jean Bousquet a calculé que les cloches tintent 552 fois par jour. La valeur sur un an dépasse 200.000. Il faut y ajouter les manifestations exceptionnelles comme les mariages : environ 2.200 depuis 1600. 6500 les naissances, 4300 décès soit 13.000 événements.

Il faut encore tenir compte des grandes fêtes laïques comme la célébration des grandes victoires telles que le 8 mai 1944 ou le 11 novembre 1918. Les cloches sonnaient pendant plusieurs heures. Ce fut aussi le cas le 14 juillet 2000 pour la fête de la méridienne verte.

Un cas très particulier remonte au XVIIIe siècle. En 1763, parmi les dépenses on relève les frais liés à l'enterrement du seigneur Jean d’Aguilar décédé le 29 juin 1763 à Codalet et inhumé à Corbiac.
On ne pouvait refuser à la mémoire de Monsieur le marquis d'Aguilar, seigneur très respectable, de lui faire tous les derniers honneurs qui dépendaient de la Communauté.
L'objet n'est pas fort considérable. La somme n'est que de 8 livres pour la nourriture des hommes qui sonnèrent les cloches pendant deux fois vingt quatre heures comme il est d'usage dans la ville de Mosset. On sonne les cloches depuis le moment qu'on est instruit de la mort et vingt quatre heures après la sépulture ; il faut à cette occasion plusieurs hommes qui se relèvent et qui doivent être assez bien nourris pour avoir de la force.
Cet hommage appuyé au défunt seigneur et ce respect scrupuleux des honneurs funèbres n'étaient sans doute pas innocents, compte tenu de l'ambiance du moment." Les consuls (Joseph Arrous (1688-1765), Jacques Font (1716-1796) et Jacques Lavila (1721-1784) voulaient peut-être montrer leur attachement à l'autorité seigneuriale. (Michel Brunet -Les pouvoirs au village de Michel Brunet - page 207. )

Deux fois 24 heures à raison d'un tintement toutes les 2 secondes conduisent à 30x60x24x2 =86400 tintements.
Notre cloche de 1407, en 6 siècles a tinté plusieurs 100.000 de fois, peut-être 1 million.
C'est bien l'outil et instrument à la fois le plus ancien et le plus utilisé de Mosset.

La roue à clochettes
On ne peut pas, à propos des cloches de Mosset, ne pas citer sa roue à clochettes. Située à droite de l'autel cet objet est très rare. Il n'en a été recensé que 26 dans le département dont celle de Mosset et une à Campôme.
Celle de Mosset est décrit à
Du milieu du XVIIIe siècle, d'un diamètre de 80 cm, elle est en bois peint en bleu et en fer forgé.
"Appelée aussi carillon ou rollier, la roue à clochettes est encastrée dans une niche circulaire à 4.5 mètres du sol. C’est une roue croisillonnée à quatre rayons. Sur les douze clochettes, il n’en reste que onze dont deux sont récentes. La roue est actionnée aux grandes fêtes pendant le Gloria et le Credo. Actuellement, elle est encore utilisée à Noël."
Référence : http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/test/languedo/ficheoeu/mosset/roue.html.

Roue à clochettes
Roue à clochettes

Cloche de la Capelleta

Cet autre édifice religieux dans les murs du village initial avait évidemment sa cloche. Elle est mentionnée par le même curé Sobra.
"Les ravages du temps donnèrent un nouvel aliment au zèle pieux du bon curé Portell (1692-1777). La chapelle de la Conception de la Vierge Marie ou chapelle dels Vedrinyans, était probablement tombée en ruines. Le curé la releva ; la bénédiction fut faite le premier mai 1766, par le Révérend Thomas Tolra, prêtre curé de Molitg et officiel du Conflent. Le 9 janvier 1769, le curé dote cette petite chapelle d'une cloche, qu'il bénit le même jour. Aujourd'hui (1863), cette chapelle est encore debout, après avoir servi pendant un certain temps de grenier à foin.
La cloche bénite par le curé Portell en 1769, fut détruite en 1793. Depuis il n'y en a plus eu.
Elle fut restaurée en 1857, par les soins du curé Iglesis. On y célébra le service divin pendant le temps qu'on refit la voûte de l'église paroissiale. La cloche bénite par le curé Portell en 1769, fut détruite en 1793. Depuis il n'y en a plus eu.
" (Rédacteur Joseph Sobra, curé de 1862 à 1866.)


La cloche de Corbiac

Acheté le 17/4/1791 le monastère de Corbiac avec ses dépendances, pour 26.300 livres, sans les cloches ni les ornements d’église ni le mobilier. Le mobilier est vendu par ailleurs. (ADPO 1Qp459).
Il est probable que comme les 3 cloches de Saint Julien et Sainte Basselisse et celle de la Capelleta, celle de Corbiac a été vendue en 1793.
Mais en 1792, une cloche de Corbiac a été échangée avec une cloche fêlée de Molitg, comme nous l'indique le texte suivant.
"Le 25/04/1792.
En vertu d'une ordonnance du département des Pyrénées orientales du 20 du courant, qui nous charge de nommer un commissaire à l'effet de faire constater par un verbal le poids de deux cloches, l'une du ci-devant couvent de Corbiac et l'autre de la paroisse de Molitg, dont cette municipalité a demandé l'échange contre celle de Corbiac, et qui lui a été accordé par le dit département ; en conséquence le Directoire du district de Prades soussigné vous a nommé et vous nomme (Maurice Matheu de Mosset) par le présent pour que, d'après que la municipalité de Molitg se sera concertée avec vous, Monsieur, du jour et heure pour procéder au pesage des deux dites cloches, l'une de Corbiac et l'autre de Molitg, en faisant mention du poids de chacune séparément, afin que d'après votre rapport qui doit constater si celle de Corbiac pèsera plus ou moins que celle de Molitg qui se trouve cassée, pour que ladite municipalité de Molitg paye le surplus du poids que celle de Corbiac pourra donner, en autant de poids de cuivre pur ; en enjoignant à ladite municipalité de Molitg de satisfaire sans délai à la disposition de l'ordonnance relative au transport de la cloche passée à l'hôtel de la Monnaie à Perpignan
."
Les administrateurs (ADPO L1315) transcrits par Albert Cazes." (Source : Revue Conflent N°198 de novembre 1995. Page 23.)


Le sonneur de cloches et l’angélus en 1931

Dans le bulletin paroissial de 1931, on lit sous la plume du curé Benjamin Vernet :
"Sonneur - Le moment est venu de songer à remettre votre cotisation à celui, qui est chargé de la sonnerie de notre merveilleux carillon. Laissez lui espérer que votre générosité sera telle qu'elle permettra de lui demander de vouloir bien rappeler chaque samedi soir aux fidèles de Mosset, comme cela se pratiquait du reste il n'y a pas très longtemps, que le lendemain c'est le jour du seigneur, c'est à dire le jour où, à tout prix, il faut assister au divin sacrifice de la messe et s'abstenir d'autres privilèges.
Ma joie serait complète si grâce à vos offrandes nous pouvions arriver à reprendre la tradition, plusieurs fois séculaire chez nous, de la sonnerie de l'angélus que, matin et soir et à midi, nous remette en mémoire nos devoirs envers notre bonne mère du ciel, la très sainte vierge marie
." (ADPO 648PER1 : Bulletin paroissial d’Octobre 1931)


Un an plus tard, le souhait du prêtre n'est pas exhaussé ;
"Sonneur - Le moment est venu de songer à remettre votre cotisation à celui qui est chargé de la sonnerie de nos cloches, L'an passé, j'avais caressé un projet dont je vous avais entretenu, celui de demander à notre dévoué M. Cantié [Joseph Cantié, 1886-1963] de vouloir bien annoncer, chaque samedi soir, que le jour du repos était enfin arrivé, que le lendemain c'était dimanche. Et poussant plus loin mon ambition, je vous disais combien je serais heureux qu'il consente à nous rappeler, trois fois par jour par la sonnerie de l'Angélus, nos devoirs envers la Sainte Vierge.
Hélas ! J'ai dû me taire devant les résultats obtenus par M. Cantié m'annonçant qu'un trop grand nombre de familles avaient oublié de lui remettre leur offrande.
Ce n'est là, en effet, qu'un oubli qu'on réparera cette année, j'en suis sûr, ce qui excitera le zèle de notre cher sonneur et nous permettra de lui demander quelque nouveau sacrifice
." (ADPO 648PER1 : Bulletin paroissial de Novembre 1932)

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Références
1 - Chants de cloches, voix de la terre. Les presses du Languedoc - 2000
2 - Les cloches en France au moyen âge : étude archéologique et approche historique de Thierry Gognon le 5 juin 2002.
3 - Mosset - Le vingtième siècle d'un village pyrénéen. - 1999 - Jean Bousquet.
4 -  Guide touristique" de 1869, "Les Eglises de la vallée de Molig," de l'abbé Albert Cazes,
édité par la revus Conflent.
5 - Revue Conflent N°180 de 11/1992 - L'horloge mécanique en Roussillon - Jean-Marie Rosenstein.

 
Mis à jour le 13/02/2018
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