Les Maquis du Col de Jau - Histoire de Mosset

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Les Maquis du Col de Jau

XXe siècle > Guerre de 1939-45
Les Maquis du Col de Jau

Dès 1943, vont s'installer autour de ce col plusieurs groupes qui vont prendre le même nom de "Maquis du Coll de Jau", alors qu'ils sont tout à fait indépendants les uns des autres. Un Maquis A.S. va s'organiser au "Clot d'Espanya", à l'est du col, mis en place et alimenté par le Colonel Cayrol, le Commandant Balouet, Guy Conill et René Sagui "Sylvain". Localement, les "réfractaires" sont pris en charge par Marcel Clos, Michel Bosch et Jean Font qui les ravitaillent grâce au transporteur forestier Clément Fons et à Joseph Haulier "La Fouine".
C'est Louis Soler, plus tard maire de Mosset, qui en assure la direction avec l'aide de sympathisants de Mosset comme Jean Not, Marcel Grau... Ce groupe aura un effectif variable entre 20 et 50 personnes (Guy Salvat, Jacques Manessier ... ) dont la plupart iront rejoindre le Maquis de Sornià de Roger Gaigné ou de Sansa de Jacques Pujol.

D'autres groupes vont se former autour des bâtiments agricoles ou miniers de Cobazet et du Calliau. Là vont cohabiter des "A.S.", des "F.T.P.F." et des "Indépendants" (fugitifs, S.T.O., Guerrilleros ... ) avec des accrochages et des différents constants. La Société des Mines de Carmaux (exploitant les anciennes carrières de talc de Chefdebien), grâce à la bienveillante complicité du directeur, M. Delaigue et du contremaitre, M. Donetta, va "planquer" de nombreux S.T.O., des Maquisards, des Guerrilleros... Parmi eux : Francis Amiel, Henri Goujon, Claude Vidal, Paul Gouzy alias Henri [1909-1987], Paul Jauzac, Jean Jérémias, Edwig Baillette, Ibergay, Morelli, Puli, Campanaud, Laffont, Figueres...
Simon Batlle, du Maquis de Nohedes/Urbanya, tentera en vain de réaliser la fusion de l'ensemble. Après les événéments de Vallmanya (1,2 et 3 août 1944), une partie des F.T.P.F. "d'Henri Barbusse", des Guerrilleros et des divers vont se regrouper au nord du Coll de Jau, à la Molinassa (environ 150 hommes). Les Guerrilleros sont commandés par Vicente Rodriguez. Le reste du Maquis est "sous les ordres" d'un certain Commandant Job, personnage à la fois mystérieux et aux attitudes très "curieuses". De son vrai nom, Jacques Oscar Bonneric, il était plus ou moins originaire, par ses parents et surtout par ses grands parents, du village voisin de Counozouls. Propriétaire d'un bar mal famé de Montpellier et alors qu'il était "Milicien", il avait dû s'enfuir après le meurtre d'un client allemand. Réfugié dans son village, il gagne le Maquis et s'impose aussitôt comme chef sous le nom de "Job", ses initiales. C'est lui qui sera le principal témoin de la mort quelque peu mystérieuse de Clément Fons de Prada. Il sera arrêté, jugé et condamné après la Libération. Le 12 août 1944, le Maquis est attaqué par les Allemands et la Milice. Joseph Soler fils de Louis, de Mosset, est tué. Le 18 août, Clément Fons, qui ravitaille le Maquis meurt accidentellement (?) dans des circonstances mal élucidées. Le 19 et 20 août, le Maquis investit et "libére" Prada. (Témoignages écrit de Louis Soler et oral de divers participants)
( R. G.- Vichy, l'Occupation Nazie et la Résistance Catalane de Jean Larrieu et R. Gual -Terra Nostra - Page 559).

Remarques : L'attaque du 12 août 1944 par les allemands et la milice est à confirmer, au moins en ce qui concerne la date. Le jeune Joseph Soler est décédé accidentellement en manipulant une grenade.
Louis Soler a reçu la Médaille commémorative des services volontaiures dans la France Libre le 11 mars 1954.
Elle est décernée à toutes les personnes reconnues comme « Français libre » pour avoir souscrit un engagement dans les FFL entre le 18 juin 1940 et le 1er août 1943, ou pour avoir servi dans des territoires ayant rallié la cause des FFL.

A.S. : Armée Secrète  -  F.F.I. : Forces Françaises de l'Intérieur  - F.T.P.F. : Francs-Tireurs et Partisants Français - M.L.N. : Mouvement de Libération Nationale.

Joseph Soler
Soler Joseph 1927 1944
Louis Soler
Soler Louis
Médaille commémorative des services volontaires de la France libre
Medaille de la France libre
Août 1944 à Mosset


Voir JDM N°23 de Janvier 2002 (page 20).

Guerre d'Algérie (1954-1962)

René Prats (1920-1959)
Le 19 octobre 1959, en Algérie, au 24e RIMA, il  est tué dans une embuscade dans les gorges de Palestro prés de Tizi-Ouzou  

 
Mis à jour le 13/02/2018
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