Espérance de vie de 1800 à 1833 - Histoire de Mosset

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Espérance de vie de 1800 à 1833

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L'espérance de vie au début du XIXe siècle

Le taux de mortalité est le nombre de décès annuels rapportés au nombre d'habitants d’un territoire donné. Il est facile à calculer dans la mesure où il ne concerne que des valeurs de l'année : la population et le nombre de décès..
L'espérance de vie est une notion plus subtile. Elle concerne l'âge de décès des personnes nées une  année précise. L'espérance de vie à la naissance est une mesure statistique qui se définit comme le nombre moyen d'années que vivront les nouveaux-nés de l'année prise en compte. Elle est extrapolée aux années actuelle en supposant que les taux de mortalité actuels restent constants dans le futur. La moyenne prise en compte est la moyenne pondérée en fonction du nombre de décès de chaque année jusqu'au décès du dernier "nouveau-né" survivant de l'année considérée.
Ici nous ne nous préoccuperaos que des espérances de vie des personnes nées au début du XIXe siècle à Mosset. Elle est relativement facile à calculer à partir des naissances d'une année relevées sur le registre d'état civil de Mosset  et des dates de décès de ces mêmes individus relevées sur les registres de leur lieu de décès.

Esperance math

.Ce qui suit repose sur des résultats de calculs pouvant comporter 10% d'erreur environ compte tenu,
- d'une par, des dates de décès non connues pour 15% environ des personnes et,
- d'autre part, d'une sous estimation, de 10% environ, des dates de décès d'individus qui sont reconnus vivants à à une datr qui est prise comme étant leur date de décès.

Les calculs sur Mosset pourraient être établis, pour toutes les années, depuis le début du XVIe siècle en exploitanat les registres disponibles aus archives. Nous nous sommes limités à 30 années du début du XIXe siècle, les années1810, 1820 et 1830. Les détails sont consultables dans un tableau et les résultats sont résumés ci-contre.

Espérance de vie et mortalité infantile au début du XIXe siècle

Année de naissance

1810

1820

1830

1810, 1820 et 1830

Naissances

44

60

60

164

Prises en compte

41

48

49

138 (85%)

Espérance de vie

23

33

25

Moyenne simple = 27

Décès avant 6 ans

22 (54%)

20 (42%)

27 (55%)

69 (50%)

L'espérance de vie moyenne pour ces 3 années n'est que de 27 ans. La mortalité infantile en est la cause essentielle, la moitié des enfants n'atteignant pas les 6 ans.

En moyenne, 6 enfants sont morts avant 1 an puis 9 l'année suivante. Après 2 ans 15  n'avaient pas survécu. En 1810, Augustin Bazinet, né le 20 mars 1810 meurt le 26, 6 jouirs plus tard. Joseph Pebreill, né le 12 octobre, succombe le 22. En 1820, Julien Escanyé, né le 12 octobre ne vit que 13 jours, Isidore Ruffiandis meurt en janvier, il a 2 jours.

Une forte natalité
L'ordre de grandeur de la natalité est de 50 mossétans par an. Pour une population qui va passr en une trentaine d'années de 1000 à 1250 le taux de natalité moyen, sur la période, est de 50 pour 1250 soit 40%. Geneviève Moeller née Soler (1951) dans son mémoire de maîtrise de 1975 (Mosset au XIXe siècle) donne des taux peu différents.
La natalité est plus élévée dans le Département : 47% en 1801, avec un taux plus fort en plaine (69% a Saint Féliu d'Availl ) qu'en montagne (51% dans l'Arrondissement de Prades). selon  Jean Sagnes dans "Le Pays Catalan" de 1985.
Cette natalté est supérieure à celle de la France (moins de 30%).  Selon Jean Sagnes les roussillonnées resteraient fidèles à leurs traditions, utilisant peu les moyens anticonceptionnels qui gagnent du terrain dans les autres régions.

Bebe 1934 Jean Pares

Une mortalité élevée
De 1803 à 1835 la moyenne des décès à Mosset est de 43 par an pour une population de 1237 habitants. Le taux moyen de mortalité est donc de 25%.
Elle est légèrement inférieure aux taux de natalité ce qui va dans le sens d'une augmentation de la population indépendamment des flux migratoires. Elle est supérieure à celle du Département qui reste satationnaire à 29% et qui est supérieure à la moyenne nationale...

La vie familiale
La forte natalité et une mortalité infantile élevée conduisent à une vie familiale rythmée et marquée par la naissance et la mort. Par exemple, Jean Porteil (1790-1858) et Marie Joulia ( 1791-1835), mariés en 1811 auront de 11 à 13 enfants (2 sont mal identifiés).en 20 ans, soit plus d'un enfant tous les 2 ans :
Lorsque le fils aîné  Nicolas (1812), célibataire meurt en 1853, lecouple ne compte que 4 enfants : Louis, Isidore, Marianne et François, lequel est militaire et meurt à Inkerman (Crimée) en 1855.
Depuis le mariage des parents, plus de 8 enfants sont décédés avant l'âge de 4 ans entre 1818 et 1833. La dernière du couple Marie naît le 10 mars 1832 et meurt le 9 juillet 1833 sa mère l''ayant précédée dans la tombe le 22 janvier 1833. Le père se trouve seul pour élever 7 enfants : Nicols 21 ans, Louis 14 ans, Rose 11 ans, Isidore 10 ans, Ferançois 7 ans, Marianne 5 ans, Baptiste 3 ans  et Marie 9 mois. Il engage une domestique à gages Thérèse Laguerre de Molitg qui a  27 ans. Il l'épouse le 1 avril 1835. Un an plus tard naît Joséphine (1836-1866) qui, elle, survivra.
Ce processus, mariage, forte natalité, nombreux décès, disparition de l'épouse est courant à Mosset au début du XIXe siècle. Il se pourquivra en s'atténuant jusqu'en 1900. Entre 1800 et 1835, 30 couples de Mosset ont eu plus de 10 enfants. Voir le tableau correspondant.

 
Mis à jour le 13/02/2018
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