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L'armée de la seconde Restauration 1815 - 1824
L'objectif d'une armée professionnelle de 240 000 hommes après l'abolition de la conscription, en 1815, n'est pas atteint. L'armée est refondée, le 10 mars 1818 par la loi Gouvion Saint Cyr.
Le tirage au sort des jeunes gens de 20 ans permet le recrutement annuel de 40 000 hommes pour une durée de service de 6 ans.
Le remplacement est autorisé. L'armée de réserve est constituée du corps des concrits pendant les 5 ans suivant leur libération : les "vétérans".
En 1824, l'expédition d'Espagne conduit au recrutement de 60 000 hommes et au service de 8 ans. L'effectif global passe de 240 000 à 400 000 hommes. La "vétérance" est supprimée et la partie non appelée, donc non instruite, devient la "réserve."
1818
Le service militaire obligatoire est rétabli le 12 mars 1818 (loi Gouvion-Saint-Cyr) et la durée en est fixée à 6 ans. Le tirage au sort est en vigueur pour recruter 40 000 hommes par an (soit un conscrit sur 10) pour maintenir l‘armée à un effectif voisin de 200 000 hommes. La possibilité de se faire remplacer est maintenue. Pour moraliser ce système, une loi de 1855 limitera le remplacement à la famille proche et crée l'exonération.
1823 : Guerre d'Espagne.
Les représentants de la Sainte-Alliance (Russie, Autriche, Prusse) réunis à Vérone confient à la France le soin de donner une leçon aux libéraux espagnols qui viennent de s'emparer du pouvoir. Le corps expéditionnaire de 80 000 hommes est placé sous le commandement du duc d'Angoulême, neveu du roi Louis XVIII. Comme prévu, l'affaire est une promenade militaire. Rien à voir avec la guerre contre Napoléon 1er ! Les Français entrent à Burgos le 6 mai. Tandis que les Français approchent de Madrid, l'Assemblée des Cortés aux mains des libéraux transfère la famille royale à Cadix, en Andalousie. L'Armée française entre à Madrid le 23 mai puis traverse la péninsule à la recherche de la famille royale. Elle arrive à son tour devant Cadix.
La marine avec 67 bâtiments (amiral Duperré) appuie cette intervention en bombardant les forts de l'Ile Verte et Santi-Pétri. La prise du fort du Trocadéro le 31 août, qui défend le port de Cadix, est l'élément marquant de la campagne. Le fort est enlevé à la baïonnette, à marée basse, par les soldats qui n'ont pas hésité à se jeter à l'eau. La marine débarque 4 500 hommes renforçants les troupes à terre. Le 23 septembre, c'est la ville de Cadix qui est bombardée. La ville capitule le 1er octobre et le roi d’Espagne est remis sur le trône.