Période de 1800 à 1808 - Métiers - Histoire de Mosset

Les métiers en 1800

En 1800, la population est de 1070 habitants environ. Elle se composait essentiellemnt d'agriculteurs et d'éleveurs, chaque famille menant de front les deux activités. Bien que vivant beaucoup en autarcie les habitants faisaient appel à de nombreux artisants installés dans le village. De plus s'est développée, au début du siècle, une activité significative  dans la production et le négoce autour des moulins hydrauliques et des industries liées au fer, au charbon et au bois.

Des états relatifs au montant des patentes payées, entre 1800 et 1804, permet d'établir la liste des métiers.et de ceux qui les exerçent (ADPO 100EDT39)

Tableau des métiers vers 1800

Dans le tableau ci-dessous les métiers vers 1800 sont répertoriés. On remarque 2 bouchers, commerce qui était sous le monopole du Seigneur avant 1790 comme la cuisson du pain. Par contre aucun boulanger n'est installé, chaque famille préférant en faire la cuisson dans son propre four à pain.
Les cabaretiers sont nombreux, de même que les cordonniers.
Les métiers liés au travail du fer occupent beaucoup de monde.
L'huissier est une exception à Mosset. Il n'y en a jamais eu et il n'y en aura plus jamais.
Les tailleurs d'habits sont aussi nombreux. Il faut remarquer que ces métiers sont exercés souvent par des personnes qui sont aussi agriculteurs et que tout habitant possède en plus un jardin et une basse court.
Les tailleurs de pierre sont tous des maçons.

Le cas de Jean Serda, huissier,

Jean Serda adresse une pétition concernant la patente qu'il doit payer. Une pétition est une réclamation. Elle est traitée de la façon suivante par le maire avant décision finale des autorités préfectorales.
"Vu la présente pétition du citoyen Jean Serda, par laquelle il réclame d'être exempté du paiement du droit de patente.
Le maire de la commune de Mosset considère que l'exposant qui se trouve inscrit au rôle des patentes, attendu qu'il ne possède aucune fortune soit foncière soit mobilière, que se trouvant dans l'âge d'environ 80 ans, il et dans l'impossibilité de pouvoir gagner sa vie par son travail journalier, que d'ailleurs il n'a exercé sa profession d' huissier que pendant l'espace de sept mois de l'an X et que, d'après ses déclarations, il n'en a retiré pendant ces sept mois que la moitié qui lui revenait de chaque cédule qu'il a donnée, attendu qu'il n'était pas dans le cas d'en faire les copies.
Sur ces motifs le maire estime, d'après l'indigence où il se trouve, qu'il y a lieu de le décharger du paiement de son droit de patente."
Signé Lavila
(ADPO 100EDT39 - le 30 brumaire de l'an X)