Menu principal :
La peste de 1653
" L’année 1653 fut particulièrement terrible ; la peste se déclara à Mosset ; les décès furent si nombreux que le registre de l’état civil n’en porte qu’une faible partie ; mais une note marginale de la main d’un prêtre indique : « en est temps fonch La peste en Mosset, per lo espas de un any hont moriren 500 persones xicos o grans. »
Le curé du village, Dirigoy, succomba au fléau, et le registre porte en lettres capitales :
"OBIT Rector DIRIGOY e temp pestiz."
Le souvenir de cette calamité effroyable n'est pas encore effacé. Les générations se sont transmis l'horrible détail suivant : les cadavres abandonnés de tous étaient si nombreux qu'ils étaient tirés à l'aide de crocs et lancés dans un précipice situe près de la rivière et appelé "l’embossa-rossas" ce qui était le plus sûr moyen de répandre l'épidémie en aval de la vallée ; le pré situé au-dessus de ce lieu porte encore le même nom lugubre. Les survivants affolés s'enfuirent vers les cortals, en particulier vers le Pla de Pons ; sur une roche de cette région fut gravé le souvenir. cette terreur."
"Pour éloigner la calamité, la population fit un vœu à Saint Sébastien en l'honneur de qui, depuis, douze messes étaient célébrées chaque année ; une statue de ce saint en bois peint orne une chapelle de l'église.
Dans les comptes de la communauté de l'année 1777, nous lisons entre autres dépenses : "
« 12 grandes messes pour un vœu à l’honneur de St. Sébastien : 12 livres. »
Avant 1653 on comptait chaque année une quarantaine de naissances ; en 1655 il y en eut 18.
La réunion du conseil général qui se tenait d'habitude le 24 juin dans l'église de Coma Gelada, pour nommer les consuls, ne put avoir lieu que le 3 août 1653 en plein champ :
"a bui que contam a tres de agost 1653 se ha tingut consell en lo camp den barnat jolia... "
Juste au-dessus de la grande roche gravée, Alexandre de Mosset a découvert en 2012 un texte très bref . On peut, en effet, lire 2 mots : "ASSI EN." Ils sont exactement les 2 premiers de l'inscription.
On peut imaginer que le sculpteur, après avoir gravé ces premiers mots, s'est rendu compte de ce que la roche sur laquelle il travaillait était trop étroite pour contenir la totalité du texte à inscrire et il a recommencé sur la roche inférieure.
"ASSI EN LO CORTAL
DE JOAN LOYGA ES ESTAT
ABARRACAT PER LA PESTE
1653... "
Le surnom de Grill était porté par les Cortie de père en fils de Baptiste Cortie (1755 - 1844) né en 1755 à la fille Louise Cortie (1840 - 1905). Le grand père de ce Baptiste Cortie était Jaume Loyga (1710-1770) arière petit fils de Joan Loyga qui vivait au temps de la peste et dont le nom est gravé sur la roche.
La liste, établie en juillet 2000, des descendants de Joan Loyga, rescapé de la peste, donnait les noms suivants : des Alart, Arrous,Babulet, Berjoan,Boher, Bousquet, Borreil, Boussié,Bruzy,Coecinos,Dimon,Fabre, Fosset, Garrigo, Grau, Henric, Marcenac,Marty, Mayens, Mestres,Mir, Missonier, Monceu,Moné, Not,Pares, Ques, Radondy, Roquet, Rousse, Ruffiandis,Salies,Siré,Verdier, Ville.
Au 01/03/2010, il y a 1700 descendants vivants et 1612 descendants décèdés si on se référe à ce fichier de généalogie de 37000 personnes. (fichier Mosset.H11)
Bernat Julia est un pagès, né avant 1618, décédé vers 1680, Il a eu une nombreuse descendance : on y distingue en particulier de nombreux polytachniciens.
Bernat Julia et les polytechniciens
Bernat Julia n'a pas connu l'École Polytechnique et pour cause, l’école a été créée en 1794.
Mais 8 de ses descendants, au moins, en ont été les élèves.
- Henri Douffiagues, promotion 1917
- Ferdinand Escanyé, promotion 1812,
- Jean Pares, promotion 1956, Sosa 2. (Le Sosa 1 est celui ou celle qui est à la base de l'arbre généalogique des ascendants)
- Arnaud Valleteau, promotion 1999
- Olivier Bousquet, promotion 1994
- Paul Assens, promotion 1943
- Jean Arrous, promotion 1930
- Pascal Planchon, promotion 1981.
Voit ici
Remarque : Le professeur d'analyse mathématique à l'École Polytechnique de Jean Parès en 1957 s'appelait Julia. Chez les Parès (Hélène, Jean-François et Pascal, Sosa 1), Bernat Julia porte les numéros Sosa 1548 et 1620, ce qui veut dire que deuc enfants de Bernnat sont des ascendants directs.