XIXe siècle - Anecdotes - Gaspard Palol - Histoire de Mosset

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XIXe siècle - Anecdotes - Gaspard Palol

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Gaspar Palol (1815-1900)
"Un des deux hommes les plus intelligents de la commune de Mosset."
ou
La vie politique à Mosset dans la deuxième moitié du XIXe siècle


Gaspar Palol, né le 04/06/1815 à Prades, fils de Narcisse Palol (1789), négociant et fabricant de draps né à Mosset et de Thérèse Bès (1766), descendant des Palol, famille aisée de Prades.
Gaspar Palol, négociant en bois et boulanger à Mosset a épousé en 1838 Marie Biscaye (1820-1861) qui lui a donné trois enfants tous nés à Mosset.
Marie Biscaye, née à Sougraigne dans l'Aude, est la fille de Joseph Biscaye (1799-1866) meunier à farines à Mosset. Il possédait l'ancien moulin à farine communal, sur le canal de Mosset Molitg, sous "Come Gelade." (Revue Conflent N°149 1987 Page 68, "Les moulins en Conflent" de Jean-Marie Rosenstein)
Gaspar Palol se manifeste pour la première fois dans la vie publique de Mosset aux élections municipales des 30 et 31 juillet 1848.
Après les événements de 1848 et l'abdication de Louis-Philippe, il est mis fin à la royauté.En application des décrets du 5 mars 1848, ces élections sont les premières élections municipales au suffrage universel. Tous les hommes de plus de 21 ans peuvent voter pour désigner les conseillers municipaux.
Gaspar Palol, 33 ans, est candidat. Il est élu au second tour avec 100 suffrages sur 198 bulletins (et 196 votants !). Il n'avait obtenant au premier tour que 93 suffrages sur 190 votants. (ADPO 3M188).Sébastien Bazinet (1810-1888) est élu maire et Marty Jacques (1792-1859) adjoint.Aux élections du Président de la République au suffrage universel des 10 et 11 décembre 1848 (3M171), Louis Napoléon Bonaparte obtient à Mosset 196 suffrages (66%) pour 294 votants sur 565 inscrits. Gaspar Palol, le plus jeune des présents, est nommé assesseur du bureau de vote.
En 1852 le maire Sébastien Bazinet, opposé au régime, est révoqué et remplacé par Etienne Corcinos (1802-1876). Le conseil municipal est dissous. Une commission municipale est désignée. Gaspar Palol n'en fait pas partie. Serait-il dans l'opposition ?L'adjoint nommé est Bonaventure Gaché (1803-1867).
De nouvelles élections municipales ont lieu le 22/08/1852. Gaspar Palol est deb nouveau candidat. 12 conseillers sont élus au premier tour. Gaspar Palol est en sixième position, avec 88 suffrages sur 132 (soit 66%) pour 327 inscrits. La plupart des conseillers de l'ancienne commission municipale ne sont pas élus.
Les revenus de Gaspar Palol s'élèvent à 1000 francs par an, un des plus forts de la commune, supérieur à ceux de Sébastien Bazinet, médecin qui ne déclare que 800 francs.Etienne Corcinos, le maire nommé, ayant été désavoué par les électeurs démissionne le 06 décembre 1852 juste après la proclamation de l'Empire du 2 décembre 1952. Le préfet nomme Isidore Porteil (1791-1871) comme remplaçant.
Vers 1855 Gaspar Palol figure sur la liste des suspects établie par la sous-préfecture au titre de la "Liste des individus, non condamnés politiques, qui doivent être particulièrement surveillés à raison de la part qu'il pourraient prendre à un mouvement insurrectionnel dans un moment donné."
A 40 ans il est donc classé parmi les opposants.
Selon la loi du 5 mai 1855 les maires et adjoints ne sont plus élus par les membres du Conseil Municipal mais nommés pour 5 ans par le préfet. Aux élections municipales de 1855, Gaspar Palol obtient 39 suffrages sur 40 .Il déclare un revenu de 1500 francs. (3M325) Aux élections municipales du 25/08/1860, Gaspar Palol obtient 155
suffrages sur 283 (55%)ce qui le place en tête du vote. (3M228). C'est cependant Isidore Ruffiandis (1821-1884) qui est maire. Il a été nommé maire par le préfet avant les élections.
Nomination mouvementée de Gaspar Palol adjoint.
L'installation du maire Ruffiandis Isidore le 12/08/1860 devait être suivie de celle de l'adjoint précédent Cantié Joseph (1996-1887), officier de santé. Mais lorsque, à son tour Joseph Cantié prononce les premiers mots de son serment, il est interrompu par le secrétaire du maire qui lui coupe la parole en disant : "L'installation de l'adjoint est ajournée." Cet incident a fait l'objet d'une demande d'audience de Joseph Cantié au sous-préfet pour explication. Elle n'a pas abouti, de même qu'une lettre au préfet n'a pas eu de suite. Cette injure personnelle peut expliquer l'acharnement de son fils, Benjamin Cantié (1842-1900), dans les luttes politiques à Mosset de la deuxième moitié du siècle. A la demande du nouveau maire, le sous-préfet, estime qu'il y a lieu de remplacer Cantié Joseph par Bonaventure Gaché. Dans sa lettre au préfet du 13/08/1860, le sous-préfet écrit : "Cantié Joseph, créature de l'ancien maire, M. Corcinos Maurice (1804-1863), est animé comme lui d'un égal esprit d'hostilité systématique contre le presbytère. La division que j'ai voulue effacer par une nouvelle municipalité, n'aurait pas cessé d'exister.Convaincu de la véracité des faits qui m'ont été allégués sur ce sujet par le nouveau maire de Mosset, j'ai fait installer M. Ruffiandis dans ses fonctions et ajourner l'installation de M. Cantié, dont j'ai l'honneur de vous demander le remplacement par M. Gaché Bonaventure, propriétaire à Mosset, très considéré dans le pays, et qui a déjà exercé pendant de longues années les fonctions d'adjoint. C'est d'ailleurs un homme particulièrement dévoué au Gouvernement de l'Empereur en 1851 et 1852."Mais les résultats des élections du 25/08/1860 conduisent le au sous-préfet de changer de point de vue.
Il écrit le 05/09/1860 au Préfet : "Les élections municipales, qui ont eu lieu depuis cette nomination (Cantié), ont donné une majorité éclatante à un nommé Palol Gaspar, qui est sorti le premier du scrutin et qui est demandé par toute la commune comme adjoint.Je propose de ne pas donner suite à la candidature comme adjoint de Gaché qui n'a obtenu aucun suffrage et de nommer Palol, adjoint.
Ce choix est d'autant plus important que je ne vous dissimulerai pas que M. Ruffiandis, maire actuel et M. Palol Gaspar sont les deux hommes les plus intelligents de la commune de Mosset et que les associer ensemble, est prévenir pour longtemps les dissidences locales qui ont affligé la commune de Mosset pendant plusieurs années.D'ailleurs M. Palol mérite, sous tous les rapports la bienveillance et le choix de l'Administration."
Le 15/09/1860 Palol Gaspar est nommé adjoint (3M325). Ses revenus sont de 1000 francs.
Ruffiandis Isidore est révoqué le 17/07/1864 (2OP 2261) et Palol Gaspar assure, alors, les fonctions de maire.
Aux élections suivantes du 23/07/1865 (3M229 et 3M325) pour un renouvellement intégral, Palol Gaspar est président du bureau de vote. Bazinet Sébastien arrive en tête avec 141 suffrages (98%) sur 144 votants (364 inscrits) et Gaspar Palol n'est qu'en 10 position avec 125 suffrages (86%).
Pétition du 31 août 1865Palol ou Bazinet ?
Une pétition, comportant 67 signatures, ayant pour but de faire nommer maire Bazinet Sébastien à la place de Gaspar Palol est envoyée au préfet. Elle n'aura pas de suite. Cette affaire donne lieu à une longue lettre de Gaspar Palol au préfet qui dévoile les motivations des principaux acteurs de la vie politique à Mosset sous le second Empire. On peut la résumer ainsi :
Sébastien Bazinet a été élu maire par le conseil municipal issu des élections de 1848. N'épousant pas les vues du nouveau régime, il est révoqué au début 1852 et remplacé par Etienne Corcinos.élections de 1852, Etienne Corcinos est battu. Izidore Ruffiandis et Sébastien Bazinet arrivent en tête. Etienne Corcinos démissionne. Izidore Ruffiandis est nommé maire.sous-préfet de Prades qui avait initialement nommé Joseph Cantier comme adjoint, lui préfère ensuite Bonaventure Gaché et met en place finalement Gaspar Palol, affirmant ainsi qu'il plaçait à la tête de Mosset les deux hommes les plus intelligents de la communauté aux fonctions de maire et d'adjoint., également, Izidore Ruffiandis ne partage pas les vues du régime impérial. Il est à son tour révoqué en mai 1864. Le sous-préfet de Prades fait nommer provisoirement, semble-t-il, son poulain, maintenant partisan déclaré du second Empire : Gaspar Palol.Gaspar Palol, originaire de Prades, est rapidement devenu un notable à Mosset où il possède un moulin et une scierie et où il exerce successivement les professions de boulanger et négociant. Il participe activement à la vie publique locale. Dés 1840 il s'est fait élire sergent de la garde Nationale Communale. pétition est organisée par l'opposition, bien entendu par Izidore Ruffiandis et Rémy Jacomy, mais aussi par Louis Lavila, gendre de Sébastien Bazinet. Louis Lavila est le commis de Jacomy et selon Palol c'est en fait Jacomy qui tire les ficelles.

Qui est ce Jacomy (1818) ? C'est lui qui a acheté en 1860
les biens des descendants du marquis d'Aguilar, et c'est avec lui que le maire Izidore Ruffiandis a signé la transaction qui met fin a la lutte qui a opposé la communauté aux seigneurs de Mosset pendant 2 siècles. Il est donc en 1865 le propriétaire du territoire de Mosset à droite de la ligne qui va du col de Jau au sommet d'Estardé. A ce titre il représente la plus importante ressource fiscale de la commune. Selon Palol, Jacomy devrait à Mosset une somme de 16.700 francs (soit environ 3 fois le budget communal de l'époque). Cette affirmation est probablement fausse. On n'en trouve aucune justification ni aucune trace dans les comptes communaux. Il n'en reste pas moins que Jacomy rencontrait des difficultés financières et avait tout intérêt à avoir comme interlocuteurs communaux des amis et non des personnes comme Palol avec lequel il ne s'entendait pas.
Quant à Palol qui, après avoir été un opposant, se pose à cette époque comme un défenseur de l'Empire qui "assure à la France sa grandeur", il est probablement très intelligent mais il est avant tout opportuniste : après la chute de l'Empire en 1871 il écrira sur les registres d'état civil lors des naissances la mention : "République française, Liberté, Égalité, Fraternité, Au nom du peuple français." Et en 1871, il se proclamera maire de Mosset.

Lettre du 04/09/1865 de Palol Gaspar (1815-1900), au Préfet
"En entrant samedi dernier après une absence de deux jours, j'ai appris que mettant à profit cette absence, on a fait circuler dans la commune et sur tout le territoire, une pétition tendant à faire obtenir l'écharpe à Monsieur Bazinet.
Après avoir recueilli de consciencieuses informations, je me crois obligé de vous les transmettre.Cette pétition a été portée à Mosset dans la nuit du 30 août par Lavila Louis, beau-frère de Monsieur Bazinet et commis de Jacomy. Le lendemain Monsieur Jacomy lui-même est venu à Mosset pour retremper les âmes pusillanimes et pour se charger au besoin des cas difficiles. C'est ainsi qu'il se présenta à Monsieur le curé (Abbé Trilles) qui refusa sa signature, ce qui attira à Monsieur le curé des reproches de faiblesse. Monsieur le curé lui répondit "Ce que vous appelez faiblesse, je l'appelle prudence."
Lavila Louis eut une rude tâche. Il promena la pétition pendant la journée du 31 août sur tout le territoire de Mosset et visita toutes les métairies de la montagne et particulièrement celles qui avoisinent la propriété de Monsieur Jacomy. Il employa persuasion et menaces, le but à ses yeux, légitimant les moyens. Mes renseignements me portent à croire qu'on a fait signer des enfants.
Voilà au prix de quels efforts on a conquis environ soixante signatures plus ou moins suspectes.Il faut que ces signatures soient d'une authenticité douteuse puisque les promoteurs de la pétition n'ont osé la présenter à aucun membre du Conseil Municipal pour la légalisation. Monsieur Bazinet lui-même s'est chargé de ce soin de sorte que l'intéressé qui les a sollicitées les affirme authentiques ; Ce n'est pas clair après les faits qui suivent.
1 - Déclaration ci-jointe d'un conseiller municipal à qui la signature a été extorquée, (Michel Arrous) 2 - Dans la nuit du 31 août Lavila se rendit dans un cabaret ou étaient réunis plusieurs jeunes gens. Lavila déposa sur leur table un grand paquet de tabac en leur recommandant de ne pas le ménager, de le fumer jusqu'au dernier brin, ce qui fut fait. Après cela il les fit entrer dans une salle voisine et il leur fit signer une pièce dont ils ne connaissaient pas le contenu. Lorsque plus tard ils ont compris l'importance de leur action, plusieurs ont vivement et hautement regretté d'avoir signé.
En fait la liste électorale comprend 365 inscriptions et la pétition porte 60 signatures environ, c'est donc le sixième des électeurs dont la plus grande partie a été intimidée ce qui ne doit pas vous laisser ignorer, Monsieur le Préfet, qu'un grand nombre de mes administrés sont venu me prier d'user de représailles. Je m'y suis opposé jusqu'au moment où vous jugerez cette démarche nécessaire.
Comme j'ignore complètement le contenu de la pétition, je vous serais reconnaissant de m'adresser une copie pour que je puisse poursuivre les auteurs devant les tribunaux dans le cas où l'on aurait cherché à ternir ma réputation. J'ai lieu de le craindre que les auteurs de la pétition, Messieurs Jacomy, Bazinet, Lavila et Ruffiandis Isidore sont mes ennemis et voyons pourquoi.1 - Jacomy a toujours été dans un camp ennemi à l'administration et je n'ai jamais consenti à l’y suivre dans les luttes électorales.
Il est redevable à la commune d'une somme de 16700 francs. Des mesures de sûreté pour cette somme ont été prises par l 'Administration et il a toujours cru que ce n'avait été fait qu'à mon instigation, ce qui est faux puisque j'ai appris le fait après coup ; il s'oppose à ma nomination pour retarder ce paiement de ce qu'il doit à la commune.
2 - Monsieur Bazinet, maire en 1848 dut être révoqué à l'avènement de l'Empire puisqu'il s'opposa ouvertement à cette institution qui est la grandeur de la France. Nous avons au moins toujours vécu en bonne intelligence. Aux élections municipales Lavila et Ruffiandis, maire révoqué, lui firent promettre d'accepter l'écharpe que lui ferait obtenir Monsieur Jacomy. Ils lui feront entendre que ce serait un moyen infaillible d'obtenir au moins une demi-bourse pour son fils qui cette année, entre au collège de Perpignan. Comme l'intérêt est la passion dominante de Monsieur Bazinet il ne résiste à une pareille perspective et à partir de ce moment il est devenu leur docile créature ! Voici une preuve de désintéressement de Monsieur Bazinet et qui promet pour l'avenir. A l'époque de la transaction avec Monsieur Jacomy, le maire e le Conseil devaient consacrer à cette opération plusieurs journées qui ont été toutes gratuites. Monsieur Bazinet accompagna pendant six jours Monsieur Billes qui délimitait la lisière de la forêt et a réclamé 90 francs qui devaient lui être payés. D'un autre côté je dois vous informer que nous avons deux médecins : Monsieur Bazinet et Monsieur Cantié. Ce dernier a refusé de signer la pétition ce qui prouve que la nomination de Monsieur Bazinet ne peut que diviser la commune.3 - Lavila Louis
(1826), beau-frère de Monsieur Bazinet et employé de Monsieur Jacomy trouve dans cette circonstance l'occasion de faire nommer une créature qui professe la même opinion politique que lui-même, peut lui rendre au besoin et en même temps il se fait valoir auprès de son patron qui par le moyen de Monsieur Bazinet obtiendra toujours des concessions au détriment de la commune.
4 - Ruffiandis, qui de son propre aveu n'est pas impérialiste a toujours combattu les candidats de l'administration tant qu'il a été maire. On en a eu raison : il a été révoqué en mai 1864. C'est alors que j'ai pris la direction des affaires de la commune profondément bouleversée par les récentes luttes électorales. Ruffiandis ne peut pas me pardonner l'apaisement des esprits. Il voudrait la tempête et nous avons le calme le plus parfait malgré toutes les insinuations malveillantes.
J'ai l'honneur d'être avec respect, Monsieur le préfet, votre très humble et très dévoué serviteur.L’adjoint remplissant les fonctions de maire Palol

Le préfet nomme maire Gaspar Palol par l'arrêté du 06/09/1865. Palol Gaspar prête serment le 16/09/1865. (2M63). Âgé de 50 ans, propriétaire, il dispose d'une fortune (Revenus ?) de 3000 francs.
Au budget municipal de 1868 on note "Amende par sieur Palol, ex maire pour fait de gestion occulte : 14 francs."
Lettre du 27/11/1866 ? de l'abbé Trilles, curé desservant de Mosset de 1866 à 1870, à l'évêque.
Il prie de prendre en considération l'enquête demandée par Monsieur Montal (Jean Montal né en 1825, instituteur de Mosset de 1865 à 1866), instituteur, contre Monsieur Palol, maire.
« Non ce n'est pas l'instituteur seulement, mais le sens moral public indigné du drame hideux qui se joue depuis si longtemps dans certaines maisons et jusque dans la rue que vous demande la dite enquête.
L'état actuel des choses est la ruine complète de toute morale dans Mosset. De grâce, Monsieur le Préfet, n'oubliez pas la mauvaise réputation de cette population importante.Veuillez donner une réflexion à son passé si lamentable et vous verrez poindre un avenir plus triste encore.
Pauvre jeune génération, trouvez vous Monsieur le Préfet, que des enfants de 11 à 13 ans, inscrivent sur les pierres des maisons du nom affreux de ces scandales que les chrétiens devaient ignorer."
On ne connaît pas la nature du scandale. Ce qui est certain est que Gaspar Palol démissionne au début 1867.
Il faut cependant noter
- que Gaspar Palol est veuf depuis 1861,
- qu'il se remarie vers 1867 avec Emma Cadas, plus jeune de 30 ans, avec qui il aura une fille Anne en 1869.
- que le sous préfet écrit en 1875 à son propos : "Un incident regrettable sans doute, mais qui n'entachait en rien son honorabilité (il s'agissait de prétendues relations coupables dans une famille) lui fit donner, à cette époque, sa démission."- l'extrait suivant de la lettre de la lettre de Monsieur le Curé (Trilles) à Monsieur l’Inspecteur d’Académie, du 5-08-1867. (Bibliothèque du diocèse de Perpignanliasse Mosset - Document 27)
" J’aborde un fait de date toute récentece n’était pas en vain que vous, Monsieur l’Inspecteur, d’accord avec votre administration et la commune de Mosset, qui proclame que Monsieur Montal, l’ogre des gourmets, trouviez qu’il fréquentait trop le café. Car le maître du café, mis en suspicion sur l’immoralité de l’instituteur par rapport à sa femme, a failli troubler de nouveau son ménage, en faveur duquel l’administration civile a forcé notre ex-dernier maire (Palol Gaspar) à donner sa démission.
Or ce ménage est toujours dans un danger imminent d’être troublé, vu que le Sieur Montal, qui a su en imposer une fois par de hauts cris au maître du café, redouble d’audaces, de visites et de gentillesses même envers la femme du cafetier.Un spécimen de cette forfaiture, c’est la lecture qu’a fait dans le café, le Sieur Montal, de la lettre d’un confrère où il était dit qu’il troublait, donc à Mosset, les sommeils des maris, voire même celui de Madame Montal et le ménage de Monsieur le maire. Si je ne me trompe tout cela est d’un cynisme révoltant et qui ne laisse pas de trahir, à sa manière, le mystère incompréhensible jusqu’alors de la mésintelligence entre l’ex-dernier maire (Palol) et l’instituteur Montal. En effet, la femme Abadie, maître du café, n’avait-elle pas avoué à son adultère amant (Palol qu’en l’absence de son mari, le Sieur Montal avait violé sa chambre et sa couche en se jetant sur elle en disant"enfin ma proieVoilà ce que cette intéressante et infortunée femme, revenue à des sentiments religieux et réconciliée avec son mari, a avoué à moi-même et est disposée à soutenir devant n’importe quelle autorité compétente. Une chose si grave serait encore plus ou moins confirmée par trois pères de famille de Mosset, propriétaires des plus notables.Permettez-moi Monsieur l’Inspecteur, de passer outre les propos indécents que des propriétaires respectables de Mosset attribuent au Sieur Montal ainsi que ses légèretés, si on peut appeler de ce nom certaines licences qu’il s’est données à l’égard de plusieurs personnes de sexe qu’on nomme et qui se nomment.
En ma qualité de prêtre, de curé et d’oncle, j’éprouve une honte insurmontable à confier au papier, qui en rougirait, les paroles séductrices qu’il a adressées à une de mes nièces, âgée de 24 ans, dans mon presbytère, pendant que je faisais une longue maladie.Que n’aurais-je pas non plus à vous dire de ses procédés perfides envers deux respectables ecclésiastiques qui me remplaçaient dans la paroisse de Mosset ?Peu de temps après mon installation, vous avez eu la bonté, Monsieur l’Inspecteur, de me prévenir que l’instituteur communal de Mosset payait plus en paroles et en apparences qu’au travail. Comme vous, j’avais espéré le ramener à force de patience, de bontés et de conseils. Mais tout a été inutile.
Sa classe est à peu près nulle. Monsieur le maire actuel, qui a pu l’examiner tous les ans m’a dit de lui, ce que bien des personnes sont venues me direqu’il est un fainéant ! J’ai appris que si la plupart des 16 pères de famille, pétitionnaires plaignants, ont remis leurs enfants à son école, c’est parce qu’ils souffriraient de les voir courir dans les rues et les champs. C’est parce qu’ils n’avaient reçu aucune réponse à leur pétition et que plusieurs ont subi des influences amies du Sieur Montal. J’en doute d’autant moins qu’on m’a demandé plusieurs fois, si j’étais cosociétaire pour appeler un ou deux instituteurs privés, soit laïque, soit religieux, car j’ai un neveu à leur confier. J’ai répondu que j’étais trop dévoué à l’Administration pour ne pas attendre quelques temps, mais qu'après ce délai, on pourrait me compter au nombre des sociétaires, vu qu’il y a urgence à retirer des enfants dont l’instituteur est réputé fainéant, gourmand, violateur, effronté des vendredis et surtout immoral."

Le choix du remplaçant de Palol Gaspar (1815-1900), se fait entre 3 personnalités :
Mayens Ambroise (1811-1880), conseiller municipal, 54 ans, revenus de 1800 francs, propriétaire, Cantié Joseph, conseiller municipal, 70 ans, revenus de 1500 francs, officier de santé, Bazinet Sébastien, conseiller municipal, 59 ans, revenus de 3000 francs, médecin.Bazinet Sébastien est choisi, avec la mention "mérite la préférence à tous les égards". Il est nommé le 29/01/1867 et installé le 06/02/1867.

Troisième République 1871 - 1940
Après l'annonce de la défaite de Sedan et la captivité de Napoléon III, le 3 septembre, les députés de Paris proclamèrent la République et formèrent un Gouvernement de la défense nationale, constitué par des hommes de 1848 et de jeunes républicains. La République est proclamée.

5 septembre 1870 : proclamation de la République à Mosset (2M67)
Procès verbal du 05 septembre à 9 heures du soir :
"Après avoir proclamé, dans les rues, au son du tambour, le gouvernement de la République, en vertu de la dépêche du 04 courant, par laquelle il est notifié à la France que Gouvernement Républicain est son gouvernement définitif, les citoyens se sont transportés à la mairie, pour y proclamer de nouveau et officiellement le Gouvernement qui préside aux destinées de la France, ont nommé par acclamation une nouvelle municipalité dont les membres sont les suivants :
Palol Gaspar, maire
Corcinos Baptiste (1836- ), adjoint,
Ruffiandis Isidore (1821-1884), propriétaire
Cantié Benjamin (1842-1900), médecin
Cortie Augustin (1820-1893)
Verdier Mathieu (1818-1899)
Rousse Jean, (1835-1909), forgeron
Monceu Julien (1828-1870)
Fabre Jacques
Not Pierre
(1816-1878)
Marty Jacques, (1824-1896), propriétaire
Mayens Joseph.
Et ont signé tous ceux qui ont su et ont fait une croix ceux qui ne savaient pas." (une dizaine)

1871 - 1881 (CERCA N°18, 1962)
La période intéressée, 1871-1881 demeure précisément l'une des plus troublées et aussi des plus riches de notre histoire politique : c'est celle de l'éveil, de 1'organisation, puis de 1'intensification, et finalement de la victoire, de la propagande révolutionnaire en France, sous toutes ses formes.
Il est tout d'abord indispensable de replacer dans leur cadre historique les télégrammes aux Préfets. Évidemment, il semble difficile de résumer en quelques lignes les événements de politique intérieure extrêmement complexes, qui se succédèrent de 1871 à 1881.Au lendemain de la brutale défaite de 1871, et de l'insurrection parisienne de la Commune qui la suivit, la France ne cessa d'être partagée en deux blocs ennemis : les monarchistes, eux-mêmes très divisés, mais qui rêvaient d'une restauration, et les républicains, le des partis (radicaux, socialistes notamment) voulaient conduire a l'affermissement d'une République dont le nom seul avait été proclamé le 4 septembre 70.
Certes Thiers, qui avait fini de libérer la France de sa dette de guerre dès 1873, et réorganisé l'armée au lendemain même de 1872, avait réussi, comme Président de cette République purement nominale, à maintenir tant bien, que mal 1'unité du pays, mais les monarchistes le remplaçaient bientôt (1873) par le maréchal de Mac-Mahon avec l'espoir qu'au bout de son septennat ce dernier laisserait la France mûre pour une restauration.Mais de leur côté, les partis républicains prenaient de plus en plus de solidité, dans la capitale comme en province, où les tournées d'un Gambetta (1874) sapaient 1'œuvre antirépublicaine du ministère de Broglie.
Finalement, en 1875, les "lois constitutionnelles" devaient, en confirmant la République, instaurer un véritable régime parlementaire, et malgré le coup d'arrêt de 1876, les royalistes, de plus en plus, devaient perdre toute influence sur la conduite de l'État, à chaque consultation électorale. Chambre d'abord, Sénat ensuite.
C'est alors qu'en 1879 Mac-Mahon démissionna, remplacé par Jules Grévy, républicain. A partir de cette date, la balance politique penche, en faveur des partis républicains, et, en 1881, Jules Ferry instaurera la Liberté de la Presse, La s'arrête l'intérêt de notre catalogue.Certes, nous nous excuserons auprès de nos lecteurs d'un synopsis d'une aussi nette brièveté, mais il ne manque point d'ouvrages pour les aider à compléter ce rapide résumé d'une des décennies de notre histoire les plus lourdes de conséquences et de prolongement jusque dans notre plus présente actualité.
Aussi avons-nous tenté cette brève évocation dans le seul but de la faire servir à l'intelligence du catalogue qui va suivre, et qui, grâce à elle, perd aussitôt son apparente sécheresse pour s'éclairer d'une lumière particulièrement vive.
Aux élections municipales du 30 avril 1871 (ADPO 3M388, 3M385) Gaspar Palol avec 114 suffrages sur 247 votants pour 355 inscrits n'est pas élu. Il lui manque 10 voix. Le maire est Ruffiandis Jacques (1823-1891), élu
par 11 voix sur 12 votants, Arrous Pierre (1811-1883), menuisier, adjoint.
Aux élections municipales du 11 septembre 1874 (ADPO 3M389) Gaspar Palol avec 73 suffrages sur 240 votants pour 338 inscrits n'est pas élu. Il lui manque 30 voix. Le maire est Sébastien Bazinet, Arrous Pierre (1811-1883), menuisier, adjoint.
Délibération du Conseil Municipal du 04/07/1875 (2OP2262) sur un emprunt de 1000 francs à Michel Puig de Prades - Acte passé chez maître Xatard, notaire à Prades le 28/03/1877.Les membres du Conseil municipal du 04/07/1875 et les plus imposés dont Palol Gaspar, décident de contracter un emprunt de 1000 francs. Ces 1000 francs sont destinés à M. de Saint-Malo, avocat à la cour de Cassation, défendant la commune dans le procès entre elle et divers habitants de Campôme.
Les conseillers donnent tous leur accord sauf Palol Gaspar qui, un des plus imposés, estime que le procès pouvait être évité.
Démission du maire Sébastien Bazinet le 17/08/1875 (2M69). Dimon Etienne (1830-1908) est nommé mais démissionne à son tour un mois plus tard ne pouvant supporter la "guerre" livrée par Benjamin Cantié.
Nomination de Palol Gaspar le 03/12/1875 maire de Mosset (2M69), en remplacement de Dimon Etienne (1830-1908) maire démissionnaire.
Note du 18/11/1875 (2M69) et lettre du sous-préfet du 08/10/1875"Il fallait donc chercher une personnalité dans la commune de Mosset assez fortement trempée et qui sut apporter une résistance énergique aux attaques sans trêve auxquelles il sera en butte. De tels hommes sont rares à trouver et si on les rencontre il y en a peu, surtout dans les communes rurales, qui veuillent accepter une telle mission.Quel qu'eût été mon désir de présenter à votre choix, pour remplacer Monsieur Dimon, un de ses collègues au Conseil municipal la chose m'a été absolument impossible. Sur les 12 membres, il n-y en a que 4 qui ne se trouvent pas engagés dans cette ligne anti-administrative dont Monsieur le Docteur Cantié est le chef. Monsieur Dimon, le maire démissionnaire, fait partie de ces quatre conservateurs. Parmi les trois autres, il n'y en a qu'un seul, Monsieur Mayens, qui aurait la capacité à peu près suffisante pour remplir les fonctions de maire, mais outre que c'est un caractère très timoré, il ne veut accepter à aucun prix, persuadé du reste peut-être qu'il subirait bientôt le même sort que Monsieur Dimon, son collègue au Conseil.
Je n'ai pas besoin d'ajouter que je n'ai pas cru devoir songer un seul instant ç vous proposer un des adhérents de Monsieur le Docteur Cantié, car c'était lui livrer de fait les fonctions de maire à lui-même, et cette combinaison ne saurait se justifier à aucun point de vue. Il fallait donc chercher un candidat au-dehors du Conseil Municipal.J'ai l'honneur de proposer à votre choix Monsieur Palol Gaspar, propriétaire et négociant aisé de Mosset.
Monsieur Palol a été maire de Mosset du 6 septembre 1865 au 29 janvier 1869. Un incident regrettable sans doute, mais qui n'entachait en rien son honorabilité (il s'agissait de prétendues relations coupables dans une famille) lui fit donner, à cette époque, sa démission.Monsieur Palol est âgé d'environ 60 ans. C'est un conservateur à toute épreuve et d'une nature très énergique. A mon avis c'est le seul homme capable de résister aux entraînements subversifs de la commune. Je me suis assuré de l'acceptation de Monsieur Palol."
Lettre du Sous-préfet du 12/11/1875
"La commune de Mosset … est une commune ou les idées démagogiques sont les plus accentuées. Cet état de chose tient surtout à l'arrivée depuis quelques années dans cette commune d'in médecin du nom de Cantié, qui s'est trouvé en lutte professionnelle avec un confrère, originaire du pays, le Docteur Bazinet et qui est en possession de presque toute la clientèle de cette localité et des contrées voisines.Le Docteur Cantié, impuissant à détrôner son confrère du point de vue médical, a voulu tout au moins s'attribuer l'influence politique et pour arriver à ses fins, il a professé et cherché à inculquer autour de lui les idées les plus subversives. De telles tendances n'ont malheureusement pas tardé à porter leurs fruits. Les fâcheux résultats se sont spécialement produits dans les élections municipales et, à part deux ou trois membres du Conseil Municipal, tous les autres se laissent complètement diriger par le Docteur Cantié.En présence de cette situation, Monsieur votre prédécesseur avait choisi en dehors du Conseil Municipal et avait nommé maire Monsieur le Docteur Bazinet et Adjoint Monsieur Arrous.Monsieur le docteur Bazinet, à peine installé, devint le point de mire de l'opposition et les plaintes ou dénonciations contre lui se produisaient sans relâche.Monsieur le docteur Bazinet, fatigué de cette lutte sans merci se décida à donner sa démission dans les premiers jours de septembre dernier.
C'était déjà un succès pour l'opposition mais son but, ainsi que vous allez vous en convaincre, n'était pas encore complètement atteint.
Un des grands griefs contre Monsieur le Docteur Bazinet avait été que ce denier ne faisait pas partie du Conseil Municipal.
Je voulais essayer, tout en restant convaincu que ce motif n'était qu'un prétexte, de donner satisfaction sur ce point aux opposants. Parmi les hommes modérés du Conseil Municipal, se trouvait Monsieur Etienne Dimon, maire démissionnaire actuel. Sans être fort intelligent, Monsieur Dimon est un esprit sage, doué d'un bon jugement et qui n'a jamais été militant dans les luttes passionnées qui se sont produites autour de lui. C'était en un mot l'homme de la conciliation. Je le présentais au choix de Monsieur votre prédécesseur qui s'empressa de lui confier la fonction de maire.
Cette transaction qui chez des esprits loyaux et désintéressés aurait dû apaiser la lutte, ne fit que la raviver. Dès la première cession du Conseil Municipal, Monsieur le Docteur Cantié et ses adhérents firent connaître au nouveau maire leur programme impératif qui devait se traduire surtout en révocation du garde champêtre, du secrétaire de mairie, et en un mot de tous ceux qui avaient suivi l'ancienne administration. L'honneur de Monsieur Dimon se révolta devant de telles exigences et il résista. Dès lors la guerre lui fut déclarée aussi vive et aussi ardente qu'à l'égard de son prédécesseur et le nouveau maire, ennemi avant tout de la lutte, s'empressa de me transmettre sa démission.Quelque désir que l'on puisse avoir de choisir les maires dans le sein du Conseil Municipal, la chose paraît impossible dans l'espèce. Il faudrait alors livrer la mairie aux hommes passionnés, de mauvaise foi et imbus d'un esprit politique détestable. Je ne prendrais jamais la responsabilité d'un pareil choix qui serait désastreux. Je vous propose en conséquence, l'adjoint actuel ne voulant pas accepter, le Sieur Palol Gaspar ancien maire avant 1870. Monsieur Palol, négociant aisé, âgé de 55 ans est un homme très énergique, très conservateur et le seul qui puisse lutter avec avantage contre les démagogues de Mosset."

Proposition de nomination de Palol Gaspar : lettre du Sous-préfet du 18/11/1875
Monsieur Palol, propriétaire, a des revenus de 3000 francs et paye 250 francs d'impôts.Lettre su sous-préfet : "Monsieur Palol a été maire de la commune de 1865 à
1872 Il donne alors sa démission à la suite de difficultés tout à fait étrangères à la politique.Monsieur Palol est fort intelligent, estimé de tous les gens de bien et d'une fermeté de caractère plus indispensable à Mosset qu'ailleurs.
Cette commune est en effet livrée en entier aux idées démagogiques les plus extrêmes. Il est absolument impossible de prendre le maire parmi les conseillers municipaux Monsieur Palol, sans opinion politique accentuée, appartient au parti conservateur et lui seul peut maintenant modifier les esprits à Mosset
."
Après la dissolution de la chambre des députés du 18 mai 1877 et pendant la campagne électorale de l'été, Cantié Benjamin et quelques conseillers sont l'objet d'une inculpation pour République. Les
juges déclarent le non-lieu. Cependant le 21 août 1877, Cantié Benjamin et de Pacull Côme sont révoqués (2M71). Le conseil municipal est dissous.Une commission spéciale est créée le 22/08/1877 (2M71). Palol Gaspar remplit les fonctions de maire.
Cette commission et Palol comme maire restera en place jusqu'au 31/12/1877
.
Aux Élections du 06/05/1888 (3M407) Gaspar Palol avec 122 suffrages sur 225 votants pour 298 inscrits est élu.
Le maire est Jean Rousse (1835-1909), élu par 11 voix sur 12 votants, Corcinos Joseph (1845-1913), adjoint.Le secrétaire est Cantié Benjamin et le plus âgé du conseil municipal est Palol Gaspar (1815-1900). (3M408)
Les partis politiques entre 1870 et 1900
Bonapartistes
: attachés à la dynastie de Napoléon Bonaparte. Les bonapartistes sont attachés à un gouvernement autoritaire et plébiscitaire, ratifié par le suffrage universel. BoulangistesRadicaux : républicains libéraux et laïques, dont le rôle politique a été prédominant sous la III République.
Républicains : organisation politique dans laquelle les détendeurs du pouvoir l'exercent en vertu d'un mandat conféré par le corps social.
Élection de Benjamin Cantié maire le 27/12/1891 (3M413)
Lettre du 16/12/1891 du sous-préfet au préfet :
"J'ai l'honneur de vous transmettre la lettre ci-jointe par laquelle Monsieur Rousse, maire de la commune de Mosset, vous adresse sa démission.
Le Conseil Municipal étant au complet en ce moment, il y a intérêt à accepter la démission de Monsieur Rousse et à faire procéder sans retard à la nomination d'un nouveau maire.Monsieur le Docteur Cantié, chef du parti républicain à Mosset, avec qui je viens d'avoir un entretien, me fait savoir qu'il sera nommé : il se résigne à accepter de nouveau l'écharpe dans l'intérêt du parti
."
Le 27/12/1891, Benjamin Cantié est élu maire par 10 suffrages sur 10 votants, MM Gaspar Palol et Climens Jean étant absents. Ces 10 suffrages concernent : Cantié, Corcinos Joseph, Arrous Jacques, Salies Pierre, Mayens Sébastien, Salis Augustin, Pares Baptiste, Bousquet Bernard, Garrigo Jacques.
Élections du 01/05/1892 (3M422), renouvellement intégral.
Palol
ne se présente pas mais est assesseur du bureau dont Cantié Benjamin, maire sortant, est président,
Gaspar Palol a aussi un rôle actif dans lesconstitués à Mosset pendant cette période.

Gaspar Palol décède le 11 novembre 1900 à Mosset.

 
Mis à jour le 13/02/2018
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