XIXe siècle - Anecdotes - Cortie contre Mir - Histoire de Mosset

Rechercher
Aller au contenu

Menu principal :

XIXe siècle - Anecdotes - Cortie contre Mir

XIXe siècle > Anecdotes

Cortie contre Mir

Pomme de terre

Sébastien Mir (1819-1907), berger et maçon, est né à Mosset le 26/09/1819. On le surnomme « Mir de la Baronique » du prénom de sa grand-mère maternelle Baronique Parès (1761-1837). Baronique correspond au prénom français Véronique.
Il est le fils de Pierre Mir, né en 1786 à Quérigut dans l’Ariège, et de Rose Jauze (1796-1872) de Mosset.
Inculpation Sébastien Mir est inculpé pour coups et blessures volontaires, sur la personne de son gendre Gaudérique Cortie (1861), 23 ans, propriétaire, époux de Rose Mir (1861-1922).
La victime Gaudérique Cortie déclare : "Le 24 novembre 1884, à 11 heures du matin, étant allé labourer mon champ, j'aperçu mon beau-père qui avait enlevé d'un silo deux sacs de pommes de terre et qui se disposait de les charger sur l'âne du sieur Jean Brunet (1863-2), cultivateur. Mon beau-père et moi avions placé toute la récolte de ce champ de pommes de terre dans deux silos."
Il ressort des déclarations du maire et du médecin
Le maire Jacques Ruffiandis (1823-1891) précise : "Mir Sébastien et son gendre Gaudérique Cortie avaient convenu de partager la récolte de pommes de terre. Ils avaient en effet effectué ce partage et chacun d’eux avait placé sa part dans deux silos distincts creusés dans le champ même où la récolte avait été cueillie quelques jours avant le 24 novembre. Gaudérique Cortie avait découvert le silo de son beau-père et avait enlevé une certaine quantité de pommes de terre. C'est pourquoi, quand je fus appelé sur les lieux, Sébastien Mir émettait la prétention d'enlever du silo de son gendre une quantité de pommes de terre équivalente à celle qu'on lui avait enlevée. Gaudérique Cortie reconnaissait en principe le bien fondé de la réclamation de son beau-père mais il ne voulait lui laisser enlever qu'un sac alors que son beau-père voulait en prendre deux. J'essayais vainement de les mettre d'accord et comme j'allais me retirer, je vis qu'ils se disputaient en tirant chacun d'un côté un sac que Mir voulait charger sur un âne tandis que Cortie s'y opposait. Tout d'un coup j'entendis Gaudérique Cortie s’écrier : "J'ai reçu un coup de couteau ! Je suis perdu !"
Mir et Cortie ne se sont adressés auparavant aucune menace et n'ont fait qu'échanger quelques paroles grossières.
Cortie se plaignit de ne pouvoir marcher. Après lui avoir donné les premiers soins, aidé par le nommé Jean Brunet (1863), je l'ai placé sur son chariot et je l'ai rapporté chez lui.
Je n'ai jamais rien entendu sur le compte de Mir Sébastien. Il a bonne réputation et, à mon avis, c'est le gendre qui a eu les premiers tords."
Le docteur Benjamin Cantié (1842-1900), "a trouvé le sieur Cortie couché dans son lit et dans un état d'apyrexie complète, n'éprouvant aucune douleur tant qu'il reste immobile.

La blessure sur la cuisse gauche mesure 5 cm de long et les deux lèvres de la plaie présentent un écart de 2,5 cm.
Le malade pourra reprendre son travail dans 10 jours."
Sébastien Mir fut inculpé et emprisonné le 27 novembre 1884 et remis en liberté 3 jours plus tard. (ADPO 3U2888)

 
Mis à jour le 13/02/2018
Copyright 2015. All rights reserved.
Retourner au contenu | Retourner au menu