XIXe siècle - Anecdotes - Corcinos contre Porteil - Histoire de Mosset

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XIXe siècle - Anecdotes - Corcinos contre Porteil

XIXe siècle > Anecdotes

Corcinos contre Porteil
ou
Discussions de famille.



Maurice Corcinos (1804-1863) est le neveu de Marie Corcinos (1776) mariée à Gaudérique Porteil (1779-1850).
Gaudérique Porteil (1779-1850) a été maire en 1824, nommé par le préfet pour succéder au maire précédent décédé, son père Joseph Porteil (1751-1824), maire de Mosset de 1808 à 1816 et de 1821-à 1824.
Les Corcinos et les Porteil appartiennent à deux grandes et des plus anciennes familles de Mosset.

Gaudérique Porteil est connu depuis une trentaine d’années pour ses provocations. Il est souvent comparu en Justice et en particulier en 1824 à la suite d’injures à l’encontre de Marguerite Climens puis de son mari Barthélemy Climens.
Un an plus tard il s’affronte à Bonaventure Matheu (1774). Puis ce sera le tour de Michel Arrous.
C'est dans ce contexte, en 1825, qu’une pétition tente, en vain, de la faire révoquer. Elle était fomentée par Sébastien Bazinet (1777-1845), Isidore Pompidor et Joseph Cantier agent forestier des d’Aguilar.

Procédure contre Gaudérique Porteil
Lettre du 23-07-1847 de Maurice Corcinos aîné (1804-1863 maire de 1843 à 1848)
« Le jour d'hier vers les 5 heures du soir, causant avec Michel Arrous, habitant de Mosset et d'autres individus qui attesteront la vérité, tels que les nommés Commenge Cosme, tisserand (1808-1852), Thérèse Ribes servante et Jean Brunet, tous domiciliés dans cette commune, lorsque le Sieur Porteil Gaudérique, cultivateur à Mosset, m’insulte par des paroles injurieuses et même répétant ce que je disais avec des grimaces. Je l'ai menacé de le mettre en prison et il m'a dit qu'il m'emmerdait comme maire, ainsi que la prison. Les insultes sont faites, en mon absence de la commune, à Monsieur l'adjoint et autres personnes distinguées.
Desquels faits je porte plainte contre le sieur Porteill Gaudérique. Vu qu'il y a récidive, requérant qu'il y soit donné telles suites que de droit conformément à la loi. J'affirme la vérité de la présente plainte. »

Le 26-08-1847, comparution des témoins :
1 - Maurice Corcinos (1804-1863), 42 ans, neveu de Gaudérique Porteil (1779-1850) déclare que "le 21-07-1847, vers les 6 heures du soir, j'étais allé avec Michel Arrous et Gaudérique Porteill passa. Il me dit des choses blessantes, que j'étais … Je le menaçais de le mettre en prison … Porteil insulte journellement mon père Baptiste, mon frère."
2 - Michel Arrous (1785-1849), 62 ans, propriétaire.
3 - Jean Brunet (1800-1862), 48 ans, maréchal ferrant.
4 - Thérèse Ribes, 18 ans, fille de service, déclare : "Le 21 juillet, j'ai entendu Monsieur le maire donner l'ordre de faire arrêter Porteill qui l'invectivait. Et Porteil de dire : "Maire de merde, je t'emmerde toi et ta prison." A Mosset les gens disent que Porteill n'a pas tout son bon sens et les autres disent le contraire.""
5 - Cosme Commenge (1808), 38 ans, tisserand, déclare : "Le 22 juillet, le prévenu voyant passer Corcinos s'exclame : "En voilà un qui veut me faire passer pour fou.""

Gaudérique Porteil (1779-1850), 68 ans, cultivateur, prévenu, déclare : "Ma femme est la sœur du père de Corcinos. Nous avons des discussions de famille." (ADPO 3U2847)

 
Mis à jour le 13/02/2018
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